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«Chaque fois c'est pour des raisons banales», déplore le jeune musicien et DJ. La dernière interception remonte au 31 octobre alors qu'il revenait de son studio de musique à 3 heures du matin.
Il a capté une vidéo de la policière qui l'interpelle d'abord pour «vérifier son identité». Le jeune homme lui demande alors pourquoi il se fait intercepter. L'agente lui répond qu'elle veut s'enquérir de ses papiers, elle ajoute après ses questions qu'elle doute de son état de conduire, et lui affirme finalement ensuite que son arrêt était mal fait. «Tu en veux des raisons, on va t'en donner», dit la policière sur la vidéo.
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Dans la nervosité, Hally Selme lui a remis ses vieux papiers d'assurances, échus 3 jours auparavant. Il avait pourtant la bonne copie des assurances valides et à jour, mais cette dernière lui a remis le billet d'infraction sans discussion. Il conteste d'ailleurs la contravention. Le jeune a aussi déposé une plainte en déontologie contre la policière et une plainte à la commission des droits de la personne.
Pour le fondateur de la Coalition rouge Joel DeBellefeuille, c'est un exemple parfait du profilage racial que permet l'article 636 invalidé par la Cour supérieure, mais que Québec veut maintenir en se battant jusqu'en cour d'appel. Selon lui, à force de faire des parties de pêche, les policiers finissent distribuer des billets d'infraction: «Selon nous plusieurs policiers sont inaptes à appliquer l'article 636».
Hally, lui, est exaspéré et espère que sa plainte sera entendue. «Je veux juste pouvoir conduire en paix. Je veux que ceux qui doivent me protéger me protègent plutôt que d'être harcelants, je ne suis pas un criminel», finit-il.