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C'est une mesure annoncée par le ministre de la Santé Christian Dubé jeudi pour désengorger les hôpitaux.
«C’est une bonne nouvelle. Ça vient reconnaître l'expertise et le travail accompli des infirmières praticiennes spécialisées dans le réseau qui n’auront plus à être supervisées par un médecin pour des soins de première ligne», a déclaré David Lambert, le secrétaire-trésorier du Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l’Est et de la FIQ Estrie.
Présentement, ce sont seulement les médecins qui peuvent prendre en charge les patients inscrits au Guichet d'accès à un médecin de famille. C'est pourquoi, dans les dernières années, le gouvernement du Québec a implanté des cliniques d’IPS pour permettre aux gens avec des problèmes de santé non urgents de consulter rapidement un professionnel. Toutefois, les infirmières devaient être supervisées par un médecin, ce qui ne sera plus le cas dès la semaine prochaine.
Au total, sept cliniques du genre ont ouvert leurs portes dans la province depuis leur création, et le ministère de la Santé prévoit en avoir ouvert 23 d’ici 2028.
À Sherbrooke, l’une d’elles devrait voir le jour d’ici la fin de l’année. «91 % des dossiers qui sont traités par des cliniques d’IPS n'ont pas besoin d'être référés à un autre professionnel. Ça enlève donc une surcharge de travail aux médecins et ça désengorge les urgences», a indiqué celui qui est infirmier clinicien de formation.
La nouvelle est également bien accueillie par le médecin de famille Dr Benoît Heppell, qui a tout de même certaines réserves. «On doit s'assurer d'un certain corridor de services pour que le patient qui est vu par l’IPS, s'il y a 5 ou 10 % du problème qui ne peut pas être résolu par l’infirmière, puisse avoir un accès médical.»
Pour ce dernier, il faut optimiser le rendement des IPS dans une journée en les permettant d’utiliser tout leur temps possible. «L'idéal serait que lorsqu’un patient appelle dans un Groupe de médecine de famille, il faudrait que besoin soit immédiatement évalué, et qu’il soit automatiquement redirigé vers un médecin ou une IPS, pour éviter que des dossiers plus complexes soient confrontés à des délais plus longs», a soutenu le Dr Heppell.