Début du contenu principal.
Un certain homme de la Rive-Nord de Montréal a contacté la journaliste de Noovo Info Sabrina Rivet sur les réseaux sociaux, lui proposant un prêt à un taux d’intérêt de 2%. Pour l’obtenir, on demande de joindre un promoteur de crédit privé. Après une brève investigation, on remarque que le promoteur en question n’a qu’une page Facebook et une adresse courriel. Aucun numéro de téléphone ni de site internet…
À lire également:
La page Facebook montre que l’homme en question se nomme Jean-François Villeroy. Cependant, la journaliste Sabrina Rivet découvre que la photo de profil est un cliché du gouverneur actuel de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Crédit photo: Facebook
Rejoint par la journaliste, l’adresse courriel envoie alors une simulation d’un prêt de 22 000$ à 2% d’intérêt, promettant un total des mensualités de 23 136,64$, soit un total des intérêts de 1136,64$.
Le fraudeur demande ensuite de nombreuses informations personnelles, dont des photos de deux pièces d’identité. Si vous acceptez de le faire, le fraudeur a assez d’information pour voler votre identité, a prévenu Jeff Horncastle, agent de communication au Centre anti-fraude du Canada.
«C’est possible que les fraudeurs prennent vos informations personnelles, qu’ils fassent des demandes de cartes de crédit avec votre identité, des demandes de compte cellulaire ou tout ce qu’ils peuvent», a-t-il expliqué lors d’un entretien avec Noovo Info.
Le Centre anti-fraude du Canada affirme que 537 personnes ont été victimes de ce genre de fraude en 2020 et plus de 2,8 millions de dollars ont été perdus lors de cette année.
L’organisme note une augmentation du montant perdu, alors que les fraudeurs ont été en mesure de soutirer plus de 6,9 millions de dollars à 434 victimes. La pandémie de COVID-19 ne serait pas étrangère à cette augmentation au niveau de ce type de fraude, a souligné M. Horncastle.
Crédit photo: Noovo Info
«Les fraudeurs savent qu’il y avait plus de monde en difficulté financière. On voit que la majorité des victimes qui tombent dans le piège des prêts frauduleux n’ont pas un bon crédit ou n’ont pas de crédit du tout. La pandémie a joué un gros rôle», a-t-il ajouté.
De son côté, la Sûreté du Québec a précisé que ce genre de fraude est une chose commune. Cependant, les autorités n’ont toujours pas reçu de plainte en lien avec l’homme qui avait abordé la journaliste Sabrina Rivet.
En date du 30 septembre 2022, le Centre anti-fraude du Canada rapporte 68 259 signalements de fraude et 43 476 victimes de fraude. Au total, 362,7 millions de dollars ont été perdus.