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Parmi ces produits, les boites de céréales et les croustilles manquent cruellement dans nos rayons.
Comment expliquer cette rareté? Est-ce que la situation va s’améliorer?
Selon le spécialiste en politiques agroalimentaires Sylvain Charlebois, le problème ne touche pas seulement les croustilles, mais bien d’autres produits, et ce, «en raison de l’inflation alimentaire».
«L’inflation frappe le consommateur, mais frappe aussi la transformation, a-t-il expliqué, mercredi, sur les ondes de Noovo Info. Il y a beaucoup de bisbille.»
En effet, les problèmes d’approvisionnement, d’emballage et d’ingrédients causent une multitude de disputes entre les gros joueurs du marché alimentaire.
«On ne veut pas payer un prix supplémentaire pour les croustilles, parce que ça coûte plus cher produire les aliments», ajoute M. Charlebois.
D’ailleurs, alors que Statistique Canada a rapporté une hausse de 5,1 % de l’inflation en janvier, ce phénomène est loin d’être réglé, estime le spécialiste.
«On pourrait dépasser les 7% d’ici la fin de l’année, a-t-il lancé. Alors, j’ai l’impression que les choses ne se calmeront pas. Il faut un code de pratique, un arbitre, qui pourrait régler ces conflits-là. Pour l’instant, il n’y a pas grand-chose qu’on peut faire.»
Outre l’inflation, principale responsable de cette pénurie, la grève au sein de l’entreprise Kellogg’s, mêlée aux manifestations des camionneurs en Ontario, ont affecté la distribution de certains produits.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-contre.
«Il y a moins de camionneurs dans le système pour acheminer des produits à travers la frontière, mais les choses fonctionnent malgré tout, mentionne M. Charlebois. On va arriver à desservir le marché québécois éventuellement.»
«Les choses tournent au ralenti, il y a moins de camionneurs, il y a plus de protocoles. Les choses commencent à débloquer, mais il y a encore des difficultés au sein de la chaîne.»