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L'Institut du Québec (IDQ): le constate les jeunes de 15 à 24 ans sont particulièrement touchés par le ralentissement économique.
«Les jeunes étudiants de l'université, des cégeps ou au secondaire vont avoir beaucoup plus à vendre leur salade; ils l'avaient plus facile dans les deux dernières années», a déclaré Pascal Cloutier, directeur adjoint du Carrefour jeunesse-emploi de Sherbrooke, en entrevue avec Noovo Info. «On note un ralentissement des emplois étudiants depuis le mois de janvier, entre autres.»
Des jeunes interrogés par Noovo Info ont témoigné de leur difficultés et des défis liés à la recherche d’emploi. Pas surprenant quand on sait que des employeurs reçoivent beaucoup de candidatures, mais ont moins d’emplois à combler que dans les années précédentes. Pascal Cloutier, lui, témoigne de jeunes qui disent passer au Carrefour à plusieurs reprises et avoir envoyé jusqu’à 15 CV un peu partout.
L’IDQ voit une baisse de 10 % des postes vacants dans le secteur de la restauration et du commerce de détail, des secteurs qui engagent beaucoup d'étudiants. Pendant ce temps, il y a eu une forte hausse démographique chez les 15 à 24 ans de près de 4 % l'année dernière à Sherbrooke.
«Le ralentissement économique fait en sorte qu'il y a des entreprises qui réduisent leurs heures, qui vont réduire certains quarts de travail», note M. Cloutier.
«Ceux qui écopent, c'est le temps partiel, c'est les emplois étudiants.»
À la Ville de Sherbrooke, par contre, on engage plus. La municipalité avait 193 postes étudiants à combler en 2023. Cet été, ce sont 222 postes qui sont ouverts.
«Effectivement, on est un une municipalité, donc on offre le service à la population», souligne Marc-André Monette, conseiller en attraction et marketing de ressources humaines à la Ville de Sherbrooke. «On ne vise pas à diminuer le service à la population, on vise à le maintenir.»
Reste que la Ville de Sherbrooke a reçu à peu près le double des candidatures en comparaison avec l’année dernière, dit M. Monette. «On était aux alentours de 600, 700 CV l'année passée; on est aux alentours de 1100, 1200 cette année.»
Dans ce contexte, si la Ville n’est pas l’emploi qui sied à un jeune ou s’il ne peut se tailler une place dans l’effectif municipal en raison par exemple d’un CV moins bien garni, le Carrefour jeunesse-emploi de Sherbrooke recommande aux adolescents de regarder du côté du bénévolat et des implications sociales.
«Allez garnir votre CV, c'est un truc que je peux donner», dit Pascal Cloutier. «Allez donner du temps. C'est peut-être pas monétairement payant, mais à la longue, plus tard, ça va l'être.»
Du côté de la Ville de Sherbrooke, on conseille de commencer à penser à l’année prochaine pour intégrer les rangs, car le recrutement étudiant est pratiquement terminé pour 2024.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.