La professeure agrégée au département de psychoéducation de l'Université de Sherbrooke Catherine Laurier espère que les mesures annoncées seront suffisantes pour rattraper le retard scolaire et ainsi réduire l'écart entre les élèves en difficulté et ceux qui ne le sont pas.
«Déjà présentes avant, la grève est venue accentuer ces inégalités entre les élèves qui sont plus en difficultés et ceux qui ne le sont pas. Ce sont de bonnes mesures d’offrir un tutorat aux élèves en difficulté. Est-ce que ça va être suffisant? On le souhaite», a-t-elle dit au bulletin Noovo Info Estrie.
Aussi, les écoles devront notamment mettre en place du tutorat effectué sur une base volontaire en dehors des heures de classe, le midi ou le soir. Toutefois, Mme Laurier souligne que les élèves les moins motivés auront plus de difficulté à se porter volontaires.
«Quand il y a un arrêt comme ça du parcours académique, ça vient enlever une certaine motivation chez des élèves qui étaient plus en difficulté. […] Ce n’est pas de les punir, mais de leur offrir un soutien supplémentaire. Il va falloir les motiver et leur donner le goût de continuer à apprendre», a-t-elle précisé.
Parmi les mesures annoncées, il y a la modification de la pondération des examens ministériels. Cela permettra aux élèves de mieux se préparer et d'être moins stressés, assure la professeure Laurier.
«Les élèves sont conscients du retard à rattraper. Ceux qui ont des examens importants, notamment au secondaire, c’est sûr que de retarder ces examens, d’offrir plus de temps de préparation et de diminuer la pondération peut faire diminuer l’anxiété», a-t-elle mentionné.
Voyez l'entrevue complète de Catherine Laurier au bulletin Noovo Info Estrie ci-contre.