Début du contenu principal.
Le donneur, actif depuis 2008, maintient que la série documentaire Père 100 enfants envoie un «faux message», qu’il s’agit d’une «fabrication». Lui et l’un de ses fils ont engendré plus de 500 enfants de façon artisanale gratuitement par le biais d’annonces sur le web.
Depuis la sortie du documentaire de Marie-Christine Bergeron et de Maxime Landry, des mères les ont contactés afin de rapporter que M. X, leur donneur, est porteur d’une maladie génétique et héréditaire.
En 2020, M. X a fait parvenir à certaines femmes un document du CHU Sainte-Justine prouvant qu’il était atteint de la tyrosinémie. Si elle n’est pas traitée, cette maladie peut être mortelle. Heureusement, tous les nouveaux nés au Québec sont dépistés pour cette maladie depuis les années 1970.
«Mais, c’est une maladie qui aura des conséquences sur la vie de ces personnes-là», ajoute la chargée de projet au groupe d’aide aux enfants tyrosinémiques du Québec, Janick Tremblay.
Les personnes atteintes par cette maladie, qui touche le foie, devront prendre des médicaments pour le reste de leur vie. Pour développer les symptômes liés à la tyrosinémie, l’enfant doit recevoir les deux copies, une du père et l’autre de la mère. Toutefois, il peut toujours être porteur de la maladie s’il ne reçoit qu’une seule copie du gène, en l’occurrence, de M. X.
Même si le donneur a partagé le document de Sainte-Justine à certaines femmes, il a également omis d’expliquer la gravité de sa maladie à d’autres.
C’est d’ailleurs le cas de Bianca, une mère qui est tombée enceinte à deux reprises d’une insémination de M. X.
«Au début, je ne comprenais pas l’ampleur. De la manière qu’il l’expliquait, c’est comme s’il n’y avait rien de grave», exprime Bianca. Elle espère que M. X cesse de faire des dons de sperme artisanaux, et redoute le moment où elle devra annoncer à ses propres enfants qu’ils ont des centaines de demi-frères, demi-sœurs, cousins et cousines.
Rappelons que le don de sperme artisanal n’est pas une activité encadrée par la loi. Santé Canada n’impose ni limite, test génétique ou psychologique.
Note de la rédaction: La plateforme Crave et le média Noovo Info appartiennent à BCE. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.