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Le professeur à la faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation à l’Université Laval Guillaume Grégoire mentionne que la pelouse jaune n’est pas un signe de sécheresse et qu’elle est en train de périr, bien au contraire.
«Il s’agit d’un mécanisme de protection appelée la dormance. La pelouse va ralentir son métabolisme pour protéger ses ressources. Ça lui permet de survivre des périodes de sécheresse qui peuvent aller jusqu’à quatre ou cinq semaines», a-t-il expliqué lors d’un entretien avec Noovo Info.
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Arroser sa pelouse serait donc une erreur et gaspillerait une quantité considérable d’eau, déplore Eau Secours. L’organisme demande à la population de tout simplement cesser d’arrêter d’arroser sa pelouse, alors que 30% de notre consommation d’eau à la maison et consacrée à l’entretien extérieur.
«La pelouse en tant que telle, c’est un désert de biodiversité, car elle ne permet pas d’avoir des pollinisateurs et des insectes», a lancé Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours.
Une étude réalisée en 2020 par un chercheur de l’Université du Québec à Trois-Rivières démontre d’ailleurs que la pelouse plus longue attire davantage d’insectes pollinisateurs.
M. Grégoire recommande aux citoyens de ne pas tondre leur pelouse trop souvent.
«L’erreur majeure que les gens font c’est de tondre leur pelouse beaucoup trop courte. On recommande une longueur de tonte de 8 cm. Plus la pelouse est longue, plus les racines sont développées et plus elles peuvent aller chercher de l’eau en profondeur.»
«La pelouse, si elle est longue, va faire de l’ombre sur le sol et les rayons du soleil ne vont pas frapper directement le sol. Donc, il y a moins de pertes d’eau par évaporation», a conclu M. Grégoire.
Voyez le reportage d’Anaïs Elboujdaini dans la vidéo.