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Même s’il accueille positivement la venue de cette autoroute longuement espérée, le maire de la municipalité des Basses-Laurentides, Gilles Blanchette, sonne l'alarme face à ce qu'il prédit être une intégration sauvage dans son territoire.
«La Ville a injecté des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de milliers de dollars pour rehausser [son] aspect esthétique au cours des 25 dernières années. Tout ce travail va passer sous le pic des démolisseurs», s’indigne M. Blanchette.
Un des éléments qui inquiète le plus le maire est la construction d’un viaduc surélevé au très achalandé coin du boulevard Adolphe-Chapleau et de la route 335 pour faire passer la nouvelle autoroute qui, selon lui, viendra couper la ville en deux.
«On apporte des solutions, on dit ce qu’il se passe sur notre territoire, mais on n’est pas écoutés. C’est des représentants du MTQ qui sont à Montréal, à Laval qui dictent la façon de faire du projet qui va avoir lieu ici», déplore M. Blanchette.
«Le ministère des Transports n’a pas beaucoup de flexibilité», explique Jean-Philippe Meloche, directeur de l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal.
«Par contre, on veut une autoroute. C’est ça qu’on a demandé et, le ministère des Transports, c’est ça qu’il va livrer. C’est juste que quand ils voient l’autoroute arriver, les gens vont dire “mon dieu! On ne pensait pas que ce serait si gros, on ne pensait pas que ce serait si haut”», conclut-il.