Début du contenu principal.
C’est ce que révèle une nouvelle étude dans laquelle on apprend aussi que les personnes qui abandonnent l’école avant d’avoir leur diplôme d’étude secondaire ont un salaire annuel près de 20% moins élevé que les autres.
Même si l’on note des progrès pour en arriver à un taux de décrochage de 16,2%, l’Estrie traîne toujours derrière la moyenne québécoise établie à 18,2%.
La somme de 1,5 milliard de dollars s’explique par la perte de PIB, ainsi que par les besoins en services sociaux qui découlent du décrochage scolaire, comme le chômage.
«Je ne savais pas que j’allais arriver à des chiffres aussi gros et que les conséquences allaient être aussi importantes sur d’autres aspects que juste l’impact en chiffre», a lancé le chercheur derrière cette étude, le professeur en économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Frédéric Laurin.
Les conséquences du décrochage scolaire sont nombreuses et peuvent affecter plusieurs facettes de la vie d’une personne, passant par des problèmes de santé, des enjeux de pauvreté et de précarité, ajoute la directrice générale de R3USSIR, Josiane Bergeron.
Cet amalgame de complications est ce que les experts du milieu appellent le cycle du décrochage scolaire, et il affecte particulièrement les garçons.
«On est dans une sous scolarisation des garçons au Québec», a lancé le psychologue spécialisé sur la question de la réussite scolaire, Égide Royer.
En effet, l’accès au cégep pour les garçons se situe à environ 56%, alors qu’il s’élève à 75% chez les filles.
M. Royer se questionne notamment à savoir pourquoi le gouvernement du Québec ne souhaite pas emboiter le pas de l’Ontario, où la scolarisation est obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans, et non 16 ans. Il souhaiterait du moins que le ministre encourage les jeunes à continuer à étudier jusqu’à l’âge de la majorité.
De son côté, le cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a réagi à cette en soutenant que «la réussite éducative de nos élèves, c’est notre priorité. Depuis notre arrivée, on pose plusieurs gestes pour motiver davantage les élèves, notamment les garçons […]», soulignant différents programmes visant la réussite scolaire, comme le tutorat.
R3USSIR a profité de la publication de cette étude afin de lancer sa campagne Avec ton diplôme en poche, deviens la meilleure version de toi-même!