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«Je ne me sens pas très en sécurité», a avoué une élève au micro de Noovo Info. «J'ignore ce que fera la direction de l'école, si des mesures seront prises.»
«C'est inquiétant. Avant c'était tranquille. Maintenant on ne peut même pas circuler», a confié un habitant à Noovo Info. «J'appelle souvent la police parce qu'il y a des jeunes qui flânent en arrière. En flânant en arrière, il y a des jeunes plus âgés qui leur donnent de l'alcool. Ils font la fête en arrière et foutent toujours le bordel.»
Chez les intervenants sociaux, le constat est sans appel. La violence armée est en augmentation chez les jeunes partout au pays.
«On a de plus en plus de jeunes, qui n'arrivent pas à contrôler leurs émotions. C'étaient peut-être des problèmes qui pouvaient se régler avant avec les poings, mais maintenant ils arrivent avec des couteaux. Et c'est ça qui rend les choses plus graves», a expliqué Mohamed Mimoune, coordonnateur jeunesse à Saint-Michel. «Des tensions entre des jeunes ou des groupes de jeunes ont toujours existé, mais actuellement c'est plus dangereux.»
Du côté du gouvernement, la ministre Geneviève Guilbault estime que l'insécurité dans les écoles est un problème de société.
«Les jeunes qui aboutissent avec des fusils dans les mains à 11, 12, 13 ou 14 ans, sont des jeunes qui terminent dans la criminalité, dans les gangs de rue. Pas nécessairement tout le temps, mais souvent, ça peut être ça», a-t-elle expliqué en mêlée de presse. «Ce sont des jeunes qui n'ont pas d'alternative de projet de vie constructif.»
En raison des récents événements, le Service de police de Montréal va déployer plus d'effectifs devant l'école John F. Kennedy au cours des deux prochaines semaines.
Voyez le reportage de Lila Mouch dans la vidéo.