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Cela incite les courtiers à faire preuve d'imagination afin de trouver des propriétés à vendre ou à acheter pour leurs clients.
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Il est donc fort possible que vous vous fassiez solliciter, et ce, même si votre maison n'est pas à vendre. C'est arrivé au journaliste de Noovo Info Jean-Simon Bui, qui a reçu une lettre à son domicile de la part de Guillaume et Léa, un couple à la recherche de leur première propriété.
Crédit photo: Noovo Info
Les deux acheteurs disent être à la recherche de leur «nid familial», et réfèrent à leur courtier immobilier, René-Pier Mathieu, de Monark Immobilier.
«Ce sont de vraies personnes qui ont un contrat de courtage achat avec nous», assure M. Mathieu. Le courtier reconnaît qu'il s'agit d'une stratégie pour cibler des propriétés potentielles pour ses clients. «C'est une stratégie pour aider nos clients acheteurs. On rédige la lettre avec eux. Avec la pandémie et le marché des dernières années, ça nous a forcés à trouver de nouvelles méthodes.»
Il est à noter que cette stratégie est tout à fait légale. Le courtier immobilier chez Sotheby's Daniel Dagenais n'est toutefois pas convaincu du bien-fondé de cette stratégie.
«Un acheteur qui dit: "appelez notre courtier", ce n’est pas sa job de faire ça, c'est celle du courtier!»
De son côté, la courtière immobilière REMAX Patricia Deguara croit que ce genre d'histoire personnalisée risque de convaincre des personnes âgées.
«Ce sont des gens qui sont sensibles au fait que ce soit des acheteurs qui tombent en amour avec leur propriété qu'ils ont depuis 20,30, 40 ans.»
René-Pier Mathieu pense que c'est une bonne chose si l'émotion est au rendez-vous grâce à sa stratégie de sollicitation. «L'immobilier, c'est rempli d'émotion. Je ne veux profiter de personne, au contraire, je veux mettre en contact une partie qui achète, et une qui vend.»
Crédit photo: Noovo Info
Il faut dire que les ventes immobilières sont en chute libre. Le mois de janvier 2023 a été le pire mois de janvier depuis 2009 au Canada, selon l'Association canadienne de l'Immobilier (ACI). À Québec, on note une baisse de 24% en un an. «Donc, il se peut que les courtiers souhaitent ajouter des propriétés à leur inventaire», conclut Mme Deguara.
Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo.