Début du contenu principal.
«On l’avait averti, je lui ai fait lire des articles. Je lui avais vraiment spécifié, ne touche pas aux petites pilules bleues», témoigne Christian Boivin, père de Mathis.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l'article.
Les parents ont porté plainte à la police et espèrent que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) retrouvera le vendeur. Les policiers ont d'ailleurs confirmé que c'était l’isotonitazène qui avait causé la mort de leur garçon.
«S’il y a des jeunes qui entendent, il ne faut pas qu’ils essayent. Il ne faut même pas essayer, c’est trop dangereux, c’est du poison», implore M. Boivin.
Malgré l’ampleur du drame, le père de Mathis ne blâme aucunement son enfant.
«On a tous été jeunes, j’ai été ado moi aussi, moi aussi je n’écoutais pas mes parents, mais il n’existait pas de poison comme ça», insiste Christian Boivin.
Le jeune homme pensait prendre de l’oxycontin. Or, pour le coût de 10 $ le comprimé, il s’est plutôt procuré une drogue qui s’est retrouvée dans l’analyse post-mortem de 14 personnes depuis août 2020, selon la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal.
La DRSP a émis une Alerte surdose en novembre 2020 sur la circulation de comprimés contenant de l’isotonitazène et ayant l’apparence de comprimés d’oxycodone. Cette drogue régulièrement décelée dans les drogues de rues sous toutes sortes de formes (comprimés, poudre, etc.) comporte un fort risque de surdose, étant encore plus puissante que le fentanyl.
La naloxone peut être utilisée pour renverser les effets de l’isotonitazène, mais étant donné la puissance de celle-ci, l’utilisation de plus d’une dose de l’antidote peut s’avérer nécessaire.
Les funérailles de Mathis auront lieu vendredi.