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Noovo Info a dressé le fil des événements depuis la disparition de la jeune fille et de l’implication de Jonathan Bettez dans l’affaire.
C'est le 31 juillet 2007 que la vie de la famille de Cédrika Provencher bascule. La fillette de 9 ans est aperçue pour la dernière fois près de chez elle, à Trois-Rivières vers 20h57. Elle laisse derrière elle son vélo.
Le vélo de Cédrika est retrouvé derrière un conteneur à déchets le 1er août 2007. C'est à ce moment que les recherches s'amorcent avec une dizaine de policiers et une centaine de bénévoles.
Moins de deux semaines après la disparition de Cédrika, sa mère, Karine Fortier, s'adresse pour la première fois aux médias. Elle lance un véritable cri du cœur. La voix empreinte d'émotion, elle supplie les gens de l'aider à retrouver sa fille.
À sa demande, le père de Cédrika, Martin Provencher, passe un test du polygraphe pour éliminer tout soupçon à son égard.
Trois mois après la disparition de la jeune fille, un indice important fait avancer l'enquête. La SQ confirme qu'une voiture rouge de marque Acura a été impliquée dans l'enlèvement de Cédrika. Une information qui attire l'attention du public et surtout celle de la communauté de Trois-Rivières qui part à la recherche d'indices.
C'est à ce moment, à l'automne 2007, que Jonathan Bettez apparaît sur l'écran radar des policiers. L'homme en question fait partie des 258 propriétaires d'Acura TSX 2004 de couleur rouge au Québec. Il est également trifluvien et n'a pas d'alibi.
Une opération de filature sera menée sur ce principal suspect pendant 10 ans. Jonathan Bettez a refusé à quatre reprises le test du polygraphe depuis la disparition de l'enfant.
Le 2 juin 2009, la SQ tente de faire parler Bettez lors d'une vaste opération d'infiltration. Les enquêteurs orchestrent un faux concours qui lui fait gagner un voyage de golf à Mont-Tremblant. Les autres gagnants sont des policiers. Cette opération a duré 13 mois avec plus d'une vingtaine de scénarios, mais ne mènera pas à son arrestation.
Le 12 décembre 2015, la SQ confirme que les ossements de Cédrika Provencher ont été retrouvés dans un bois situé proche de l'autoroute 40, près du village de Saint-Maurice. Ce sont des chasseurs qui ont fait la découverte du crâne de la fillette. Dans le but de provoquer son meurtrier et de le faire parler, les policiers organisent une remise publique et médiatique des ossements à la famille.
L'année suivante, la police obtient le droit d'installer des caméras et des micros dans les maisons de la famille et des proches de Jonathan Bettez. L'objectif est de capter des propos incriminants ou des indices pouvant mener à l'arrestation du suspect.
Le 29 août 2016, Jonathan Bettez, est arrêté pour possession et distribution de pornographie juvénile.
En octobre 2018, le juge Jacques Lacoursière critique sévèrement le travail des policiers et acquitte Jonathan Bettez des 10 chefs d'accusations qui pesaient contre lui. Le juge qualifie les démarches policières d'abusives et soutient que leur mandat était invalide.
Pour pouvoir saisir le matériel informatique de M. Bettez, la police devait avoir des motifs raisonnables de croire que l'infraction avait été commise. Dans ce cas-ci, les policiers ont simplement supposé que s'il était le tueur de Cédrika, il aurait en sa possession de la pornographie juvénile. Étant donné que les droits fondamentaux de l'homme ont été violés, le juge a dû écarter toute preuve recueillie par la police.
En 2019, la famille Bettez poursuit la SQ et le Procureur général du Québec pour 10 millions de dollars. Jonathan Bettez souhaite rétablir sa réputation et dénonce l'acharnement des policiers à son égard.