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Bettez était en cour au palais de justice de Montréal lundi dans le cadre de sa poursuite civile de 10 M$ contre la SQ. Il accuse la police de s’être acharnée contre lui dans l’enquête liée à la mort de Cédrika Provencher.
Jonathan Bettez et ses parents étaient en cour au palais de justice de Montréal lundi dans le cadre de leur poursuite civile de 10 millions de dollars contre la Sûreté du Québec (SQ) et le Procureur général du Québec. Ils les accusent de s’être acharnés contre Bettez dans l’enquête liée à la mort de Cédrika Provencher.
Considéré comme suspect dans l’affaire du meurtre de la petite Cédrika, 9 ans, Bettez n’a finalement pas été accusé. La cour avait tranché en 2018, après la découverte des ossements de la fillette en 2015 et une opération d’arrestation de Bettez pour une affaire de pornographie juvénile en 2016, que la SQ n’avait pas obtenu la preuve contre le suspect dans les règles de l’art.
Bettez clame encore aujourd’hui son innocence, mais la SQ le considère toujours comme le «principal suspect» en lien avec la disparition de Cédrika à Trois-Rivières en 2007, ont rapporté plusieurs médias, dont Radio-Canada.
Lundi, les avocats débattaient à savoir si le procès civil doit se dérouler à huis clos. L'avocat de Bettez, Me Héroux, veut que les procédures soient publiques et a affirmé en présence de son client que ce dernier a hâte de témoigner.
«Jonathan aimerait que les gens se demandent: "comment les gens à la maison se sentiraient-ils si on les avait traqués comme il a été traqué ou si on avait fouillé dans leurs poubelles, si on avait écouté leur téléphone ou leur ordinateur, ou si on les avait interrogés pendant 14 heures?"», a-t-il déclaré lundi matin. «Est-ce que ça aurait donné envie aux gens de s'exprimer?»
De son côté, le SQ ne veut pas que le procès soit complètement public puisque son enquête est toujours ouverte. Deux enquêteuses de la SQ, dont une une qui travaille aujourd'hui pour l'Unité permanente anticorruption (UPAC), témoignaient lundi dans ce dossier.
Cedrika Provencher, née en 1998, a été vue pour la dernière fois le 31 juillet 2007, alors qu'elle jouait à l'extérieur près de chez elle à Trois-Rivières. Malgré des efforts considérables de la part des autorités et de la communauté pour la retrouver, Cedrika n'a jamais été retrouvée vivante.
Son enlèvement a déclenché une mobilisation nationale, avec des milliers de volontaires et d'enquêteurs travaillant ensemble pour tenter de la localiser.
En décembre 2015, ses restes ont été découverts dans une forêt près de Trois-Rivières, mettant fin à l'espoir de la retrouver saine et sauve.
La disparition de Cédrika Provencher a eu des répercussions importantes au Canada, entraînant des changements dans les protocoles de recherche d'enfants disparus et suscitant une prise de conscience accrue de l'importance de la sécurité des enfants. À ce sujet, une application mobile visant à aider à retrouver les enfants disparus verra bientôt le jour au Québec. AlertEnfant+ se veut un outil supplémentaire qui permettra de «mobiliser en priorité les gens à proximité de l'évènement» concernant les jeunes dont on aurait perdu la trace.
Avec les informations d'Alice Trahan pour Noovo Info
Note de la rédaction: La version initiale de cet article indiquait que la cour avait tranché en 2015 dans le dossier Bettez, alors qu'elle a tranché en 2018. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.