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En raison de détonations entendues à plusieurs kilomètres du parc Jacques-Cartier samedi dernier, le troupeau de vaches de Karl Butler a été effrayé et est parvenu à sortir de son enclos. À sa grande surprise, le dimanche matin, les vaches se trouvaient tout près de la route, et les clôtures de son pâturage avaient été détruites par celles-ci.
«Heureusement qu'elles ne se sont pas rendues plus loin, parce qu'elles auraient pu se trouver sur la route et être un danger», a expliqué l'éleveur bovin.
Ce dernier a d'ailleurs indiqué avoir dû passer plusieurs heures à rapatrier son troupeau puis à réparer les clôtures et les fils qui avaient été brisés. «Ce qui est le plus frustrant, c'est que les vaches se sont retrouvées à manger de l'herbe qui n'était pas prête à être mangée, ce qui a donc nui au cycle naturel de mon pâturage.»
Karl Butler se questionne sur la nécessité d’organiser année après année ces feux d'artifice d'envergure, cinq soirs d'affilée. «Il faudrait commencer à se demander si on ne doit pas couper des choses dont on n'a vraiment pas besoin dans la vie. Les feux d'artifice en font partie, a-t-il soutenu. Ça, c'est sans compter la quantité de pollution que ça engendre dans l'air et les effets que ça a sur la faune dans les environs du Lac des Nations.»
Contactée par l'agriculteur, la conseillère municipale Hélène Dauphinais «compati[t] avec le fermier et pense qu'un bon compromis serait de limiter le nombre de décibels produits lors des feux d'artifice».
La conseillère du district du Pin-Solitaire a d'ailleurs ajouté qu'elle demeure tout près du secteur des Nations et ses fenêtres de maison «tremblent parfois sous le coup de certains éléments pyrotechniques».
Ce n'est pas la première fois que les feux d'artifice de la Fête du Lac de Nations soulèvent des questionnements chez des citoyens inquiets entre autres pour la faune et la flore, reste à voir si des changements seront apportés au cours des prochaines années.