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Depuis la mise en place du nouveau système en ligne SAAQclic, les files d'attente se forment aux différentes succursales à travers le Québec.
«J’ai perdu mon permis. Honnêtement, je ne sais même pas le processus, je suis juste allée en ligne pour voir et ils m’ont dit d’aller voir une succursale. Donc, c’est ce que je fais», a rapporté une citoyenne en file d’attente au Carrefour Langelier, à Montréal.
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Selon le vice-président aux stratégies de marketing de la sécurité routière, Dave Leclerc, il y a toujours eu des files à la SAAQ mais elles étaient «moins importantes» auparavant.
«Il y a toujours eu des files à la SAAQ dans certains secteurs. [...] Cette fois-ci c’est parce qu’il y a eu un rattrapage qu’on doit faire sur des transactions qui n’ont pas été effectuées pendant les semaines de ralentissement. », a expliqué Dave Leclerc, vice-président aux stratégies de marketing de la sécurité routière.
Ce sont 400 000 transactions qui n'ont pas été effectués pendant la période de ralentissement et la SAAQ doit rattraper son retard, a-t-il indiqué.
Dans une publication sur Twitter, la ministre des Transports Geneviève Guilbault dit suivre la situation de très près pour que les services soient améliorés au plus vite.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) s'en est pris à la ministre Guilbault pour ces ratés.
«Une modernisation de la plateforme était incontournable, mais la ministre des Transports a lamentablement échoué dans la planification de l'opération», a déclaré André A. Morin, porte-parole libérale en matière de Transports, dans un communiqué vendredi.
«Maintenant, elle doit nous fournir rapidement un état de situation formel», a-t-il demandé.
Certaines personnes attendent plus de cinq heures et d'autres toute la journée pour avoir accès à un comptoir, par exemple, dans la grande région de Montréal.
Au Carrefour Langelier, les personnes attendent à l’intérieur et des employés de la SAAQ viennent vérifier ceux qui ont des rendez-vous ou certains besoins dans la file.
«C’est un peu l’incertitude. Ils nous disent: "Peut-être vous allez pouvoir passer ou peut-être que vous ne passerez pas", au lieu de juste faire un décompte», a raconté un jeune homme qui n'a pas reçu son permis. «J’ai déjà payé mon permis, mais je l’ai pas faque je conduis dans l’illégalité pour aller travailler.»
«Ce n’est pas normal parce que les gens viennent ici depuis 5h ou 6h du matin et ils y passent toute la journée. Arrivés là-bas, on peut leur dire: "Quittez, vous n’êtes pas prioritaires" ou "On essaie de régler les problèmes qui sont plus urgents"», a confié un automobiliste qui souhaite faire un transfert de plaque.
À la succursale de la SAAQ dans l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, la plupart des clients attendaient depuis plus de trois heures.
«Ils m’ont confirmé que je devais passer ici à 11h30. J’arrive ici à 11h30, on me met encore sur la liste des gens qui n’ont pas de rendez-vous», a dénoncé un homme qui venait pour la plaque d'immatriculation. «Je trouve qu’ils sont très désorganisés.»
«Là où je travaille, ils ont besoin d’un dossier de conduite. La compagnie ne peut pas nous le livrer et ne peut pas nous employer. Donc, je suis en rupture de travail actuellement», a raconté un autre. «Ils vont nous faire attendre dans le froid, quatre heures pour nous donner rendez-vous en avril ou peut-être en juin.»
Pour faire face à la situation, la SAAQ a rallongé l’horaire de ses employés et a même organisé des blitz les fins de semaine. Elle espère ainsi que la situation se résorbe d’ici la fin avril.
Voyez le reportage de Véronique Dubé ci-contre.
Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info.