Le maire Antoine Tardif a fermement dénoncé le geste et a appelé les opposants à respecter le décorum. Il estime également que ce type d'action explique, en partie, pourquoi autant d'élus ont choisir de tirer leur révérence dans les dernières années.
«Ce n’était pas respectueux», déplore M. Tardif.
Silvie Lemelin, une citoyenne qui a participé aux interruptions du conseil municipal, juge de son côté que ces actions étaient plutôt anodines. «On a décidé de déranger un tout petit peu en chantant sous l’air de Frère Jacques, on s’entend que ce n’est pas du Rage Against The Machine. Il n’y avait rien de bien violent là-dedans», juge-t-elle.
Mme Lemelin juge plutôt avoir assisté à un «déni de démocratie».
«Nous tentions d'aller poser nos questions à la fin de la réunion, comme il est toujours d'usage. M. Tardif a, si vous me permettez l'expression, pété sa coche et a annulé la fin de la réunion», relate-t-elle.
Le maire Tardif rétorque qu'il est permis de manifester à l'extérieur des séances du conseil, mais que la salle du conseil municipal représente un lieu de décision «contrôlé et protocolaire».
C'est un projet immobilier de 330 logements qui verrait le jour derrière la bibliothèque Alcide-Fleury qui sème la zizanie au conseil municipal. Les citoyens s'opposant à l'initiative craignent que le projet ne nuise à la faune et la flore. «On est pour le logement, mais pas sur le dos de la crise climatique, en aggravant des zones qui, en cas de pluies diluviennes, peuvent absorber beaucoup d'eau», explique Gilles Labrosse.
Silvie Lemelin rappelle de son côté que des espèces en péril vivent sur le lieu du développement immobilier.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.