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La bonne nouvelle: vous bénéficierez d'une heure de sommeil supplémentaire. La mauvaise: il fera nuit en fin d'après-midi au cours des prochains mois.
Il faudra peut-être un certain temps à votre corps pour s’adapter.
Selon Caroline Arbour, chercheure et professeure agrégée à la Faculté des sciences infirmières de l'Université de Montréal, le changement d’heure a un impact sur la luminosité le matin et le soir et ainsi «influence notre horloge interne».
En entrevue avec Marie-Claude Paradis-Desfossés au bulletin Noovo Info 17, Mme Arbour prévient que des effets sur l’humeur peuvent être observés chez les adultes, mais surtout chez les enfants.
«On recommande de s’y préparer (au changement d’heure) quelques jours à l’avance et de commencer à repousser progressivement de 10 à 15 minutes par jour l’heure du repas et surtout l’heure du coucher. Cela aidera à amener le moins d’impact sur le rythme circadien».
Certaines personnes souffrant de dépression saisonnière, un type de dépression généralement lié aux journées plus courtes et à la faible luminosité de l'automne et de l'hiver, peuvent éprouver des difficultés à ce temps-ci de l'année.
Caroline Arbour fait également partie des chercheurs qui s'interrogent sur la pertinence de procéder, encore aujourd'hui, au changement d’heure.
Rappelons que le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a annoncé la semaine dernière la tenue d’une consultation publique afin de déterminer justement si l'on peut tout simplement l'abolir.
«Je pense qu’on devrait arrêter de changer l’heure, ça fait partie des recommandations des sociétés savantes et c’est soutenu par des évidences empiriques. Les études tendent à montrer qu’on devrait garder l’heure normale d’hiver à longueur d’année parce que c’est cette heure qui fait la promotion du soleil le matin et qui a donc une meilleure influence sur le cycle circadien», a-t-elle expliqué.
À voir dans la vidéo.