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Sous le couvert de l’anonymat, la dame s’inquiète pour la qualité de vie de ses patients. Elle dit avoir parlé à plusieurs collègues de la situation dans le CHSLD. Selon elle, tout le monde est sur la même longueur d’onde: «personne ne laisserait son parent là pendant 30 minutes».
Ce témoignage survient après celui de Jacques Gagnon, un usager de 76 ans du CHSLD Leclerc, qui aurait été oublié dans un fumoir pendant une nuit entière et laissé dans ses excréments pendant des heures.
Dans une entrevue avec Noovo Info, M. Gagnon allègue subir de la «maltraitance et de la négligence» de la part du personnel, au point où il se dit prêt à mourir.
De son côté, le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, invite la famille de M. Gagnon et à toutes autres familles ayant vécu une situation similaire à porter plainte et à dénoncer la situation.
«Je sens qu’il y a plusieurs problèmes et plusieurs familles devraient commencer à parler. On ne peut pas laisser des êtres humains être traités de cette façon-là.»
M. Brunet montre du doigt «certaines problématiques de comportement et de savoir-faire de la part du personnel».
«Ça sent presque la violence qu’on applique à ce patient, a lancé M. Brunet. Je me demande s’il n’y a pas de la discrimination à cause de l’obésité du patient.»
Le président du Conseil pour la protection des malades ressent toutefois que de plus en plus de résidents, patients et familles ont peur de dénoncer sous peur de représailles.
«Il faut briser le silence et porter plainte si vous vivez une telle situation», réitère M. Brunet.
Voyez le reportage d’Alexandra Paré dans la vidéo.