Corrie Kenneth Cameron, 46 ans, est soupçonné d’avoir mis le feu à leur résidence située sur la rue Laperle, ce qui a nécessité un grand déploiement des services d’urgence.
La victime a réussi à trouver refuge chez une voisine vers 17h, qui a signalé les événements aux autorités.
La femme aurait subi d'importantes blessures. Le Service de police de Sherbrooke (SPS) parle entre autres de fractures et de coupures. Connu des milieux policiers, son conjoint a été arrêté et a comparu samedi en lien avec cinq chefs d'accusation, soit de voies de fait armées, voies de fait causant des lésions, séquestration, cruauté animale et entrave au travail des policiers.

Quatre chiens ont malheureusement péri dans l’incendie, alors que deux ont survécu mais ont été blessés. Des agents de la Société protectrice des animaux (SPA) de l’Estrie se sont déplacés afin de récupérer les chiens ayant survécu.
Ce grand déploiement policier a marqué les esprits du voisinage. Une dame habitant le quartier depuis treize ans se dit encore sous le choc, même trois jours après les événements.
«J'ai trouvé ça rough, je n'ai jamais vu ça en 13 ans. J'ai vu la police arriver, puis j’ai vu qu’ils sont allés chez une voisine. [Le suspect] a essayé de prendre son camion pour s’en aller, mais les policiers lui ont bloqué le chemin», a-t-elle raconté.

Les agents ont par la suite procédé à l’arrestation de Corrie Kenneth Cameron.
La résidente s’est dite désolée en apprenant que quatre chiens étaient décédés dans le brasier. «Ces petites bêtes-là sont sans défense. J’ai trouvé ça très triste», a-t-elle lancé, un trémolo dans la voix.
La SPA de l’Estrie n’a pas souhaité commenter le dossier puisqu’il se trouve devant la justice.
Le suspect comparaît
Corrie Kenneth Cameron a comparu devant les tribunaux lundi après-midi. Pour le moment, aucune accusation en lien avec un incendie criminel n’est portée contre lui. L'enquête se poursuit dans le dossier du suspect de 46 ans, alors que les autorités tentent de faire la lumière sur les circonstances liées aux événements de vendredi soir.
Son avocate a d’ailleurs demandé au juge Benoit Gagnon une autorisation afin qu’il subisse une évaluation pour déterminer son aptitude à comparaître dans le cadre de son enquête sur mise en liberté.
D’ici là, il demeure détenu et il lui est interdit de contacter la victime de quelconque façon.
Voyez le reportage de Dominique Côté dans la vidéo.