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L'insecte est apparu vers la fin des années 1800 en Nouvelle-Écosse et a pris plus de 100 ans pour se rendre à Montréal.
Maintenant, c'est l'écosystème qui va faire les frais de cet insecte minuscule, qui mesure d’ailleurs tout juste un millimètre.
Le professeur de biologie à l'Université de Montréal Jacques Brisson était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Michel Bherer.
«C’est un insecte qui ne vole pas, qui se fixe aux hêtres, qui perce l’écorce avec son stylet et qui se nourrit comme ça, explique le professeur. Pour se protéger, il se trouve une espèce de petite mousse blanche.»
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Les hêtres infectés par l’insecte seront donc recouverts de cette petite mousse et pourraient sembler être couverts de neige.
«Ce n’est pas la cochenille comme telle qui provoque la maladie, mais un champignon qui va suivre son attaque et qui va tuer l’arbre», précise M. Brisson.
Le professeur Brisson souligne que des cas de mortalités sont déjà recensés chez les hêtres, notamment dans l’est du Québec.
«Comme le hêtre n’est pas un arbre urbain, ça se passe en forêt. On ne va pas nécessairement avoir à couper des arbres. C’est un arbre qui est très abondant dans le sud du Québec, en forêt. Il se trouve davantage en périphérie», explique-t-il.
M. Brisson indique que si l’on est en mesure de déloger la cochenille, par exemple avec une petite brosse ou un jet d’eau, avant que le champignon ne se forme, les dommages peuvent être évités. Contrairement à l’agrile du frêne, la cochenille ne se trouve en effet que sur l’écorce de l’arbre, ce qui permet de s’en débarrasser plus facilement.
Le professeur souligne que si un hêtre meurt, cela engendre plusieurs conséquences.
«Un arbre, c’est un écosystème. Lui-même a un cortège d’insectes, de champignons naturels. Il a toute une biodiversité, conclut-il. C’est sûr que quand un arbre est affecté, tout l’écosystème est affecté. Les autres arbres sont aussi affectés : quand il y a une mortalité massive, ça ouvre la lumière dans la forêt, ça change la température et la dynamique de la forêt.»