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Le juge rendra sa décision jeudi, a-t-on appris au terme de l’audience de mardi au palais de justice de Montréal. Serge Audette, 69 ans, est accusé d’homicide involontaire.
Sabrina, la fille de Patricia Ferguson, a assisté à la comparution en compagnie d’autres témoins dont l’identité et le contenu des témoignages ne peuvent être divulgués en raison d’une ordonnance de non-publication.
Sabrina avait 1 an le 6 juin 1996, le soir de la disparition de sa mère à Pointe-aux-Trembles. En grandissant, elle a toujours pensé qu’elle avait été abandonnée. Grâce à la détective privée Maryse St-Germain, le SPVM a rouvert le dossier.
Mme St-Germain a aussi assisté à la séance de mardi au palais de justice.
«Il y a une satisfaction certaine pour la famille de Patricia Ferguson et pour Sabrina, qui pensait avoir été abandonnée alors que ce n’est pas le cas», a commenté Mme St-Germain en entrevue avec la cheffe d’antenne Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17, mardi sur les ondes de Noovo Info.
Marie-Christine Bergeron a suivi les développements de cette affaire dans le cadre du documentaire L’appartement 5. «Je suis contente d’avoir fait la lumière sur l’histoire de Patricia, parce que si ça n’avait pas été le cas, personne ne la connaîtrait aujourd’hui», a déclaré Mme St-Germain.
Serge Audette était connu dans le milieu policier comme un délinquant dangereux, car il a fait d’autres victimes. C’est donc «important pour les familles de suivre les procédures judiciaires», selon Stéphane Luce, de Meurtres et Disparitions Irrésolus du Québec (MDIQ), qui était également présent en cour
«Ça donne beaucoup d’espoir, mais c’est assez difficile pour ces familles.»
«C’est souvent reporté, c’est donc fait en plusieurs parties. Par contre, ça donne beaucoup d’espoir à Sabrina. On l’a vue, on l’a sentie émotive», a-t-il relaté.
On en saura plus à partir du 17 août prochain. Serge Audette a été arrêté le 1er juin dernier.
À l’époque de la disparition, l’affaire était passée sous le radar des médias à Montréal. L’appartement 5 «a amené des faits nouveaux» qui ont été «cruciaux dans la relance de l’enquête», a déjà déclaré Sébastien Lévesque, lieutenant-détective du Service de police de Montréal (SPVM), dans un entretien avec Noovo Info.