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«Quand je vais me coucher, j’ai tout le temps ces images dans ma tête. Ça me fait bizarre», a confié un élève sous le couvert de l’anonymat à Noovo Info, mardi.
Interrogé à la suite de l’altercation, un groupe d’ados fréquentant la polyvalente affirme que ce conflit entre les trois personnes durait depuis deux mois. «Ça faisait deux mois que ça se battait et que ça se chicanait.»
Un autre jeune raconte à Noovo Info qu’un jeune a poignardé Mathis, âgé de 15 ans, pendant qu’un autre le frappait avec un marteau.
Après la bagarre, Mathis n’était plus capable de bouger. «Ça nous a fait stresser. Tout le monde pleurait», se souvient une jeune fille.
«J’ai été traumatisé la journée même. Je n’avais jamais vu une scène de crime de mes propres yeux», a renchéri un garçon.
Mathis a ensuite été transporté vers un centre hospitalier. Selon son ancienne copine, Johanie (nom fictif), il n’a plus que 20% de chances de pouvoir marcher à nouveau si sa moelle épinière est toujours en bon état.
«J’ai été beaucoup avec lui, donc je m’inquiétais. Je suis allée à l’hôpital le voir toute la journée dimanche. Il s’est fait opérer dans le dos. Ça lui fait mal.»
Une campagne GoFundMe a été lancée et partagée par la mère de Mathis, Stéphanie Pigeon, afin d’aider la famille à lui acheter un fauteuil roulant et d’autres outils adaptés à sa nouvelle réalité.
«Il essaye de rester motivé, a ajouté Johanie. Il veut remarcher pour jouer au basketball même s’il sait que s’il a la capacité de remarcher, il ne pourra pas remarcher à 100%.»
L’agente du Service de police de Saint-Jérôme Mélanie Beauchamp a rapporté que les deux agresseurs présumés, deux personnes mineures, ont été arrêtés et gardés détenus dans des centres jeunesse jusqu’à leur comparution.
Les deux jeunes devront comparaître mercredi.
De son côté, le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord dit avoir envoyé un courriel aux parents de la polyvalente afin de surveiller les signes de détresse chez les enfants. Une équipe spécialisée de psychologues et d’intervenants sociaux a été déployée.
La police de Saint-Jérôme dit avoir renforcé sa présence autour de la polyvalente dans le but de rassurer les étudiants, le personnel et les parents.
«Je ne suis pas venue à l’école lundi. Quand je suis à l’école, je n’arrive pas à me concentrer», a conclu Johanie.
Voyez le reportage d’Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo.