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Une première grande scène dans un festival, c'est toujours mémorable. Mais pour le «girl band» punk rock Les Shirley, jouer sur les Plaines d'Abraham, revêtait une signification particulière.
Une première grande scène dans un festival, c'est toujours mémorable. Mais pour le «girl band» punk rock Les Shirley, jouer sur les Plaines d'Abraham, revêtait une signification particulière.
Quand nous rencontrons les Shirley, à quelques heures de leur première apparition au Festival d’été de Québec jeudi, le groupe vient tout juste d’arriver dans la Vieille Capitale. Elles n’ont même pas encore eu le temps de commencer à être fébriles.
Les Shirley, c’est Raphaëlle Chouinard (vocal, guitare), Lisandre Bourdages (batterie) et Sarah Dion (basse) – un power trio féminin et québécois qui n’a pas peur de faire sa place sur la scène punk rock.
«Quand on a su qu’on faisait les plaines d’Abraham, on se disait bon, est-ce qu’on invite une quatrième Shirley?» raconte Raphaëlle. Si l’idée d’inviter une deuxième guitariste leur a frôlé l’esprit, elles vont finalement occuper la scène à elles trois. «On va y aller full on power trio pour faire un statement», lance Raphaëlle, le poing en l’air.
Et quel statement! Trois jeunes femmes vont faire vibrer les Plaines en première partie d’une double tête d’affiche composée des légendaires groupes – exclusivement masculins – Billy Talent et Weezer.
«C’est des gens que tu as écoutés, que tu as idolâtrés, dont tu as appris aussi beaucoup», témoigne la guitariste.
Sans brandir leur girl power comme une carte de visite, les trois Shirley espèrent inspirer des jeunes filles à fonder des bands.
«Pour les jeunes filles – et les bonhommes!» de renchérir Sarah, la bassiste, manifestement réjouie de contribuer à déconstruire des stéréotypes.
Alors qu’on entend Billy Talent faire leurs tests de sons sur Fallen Leaves au loin, ne reste qu’à leur souhaiter un bon spectacle.
Sous un soleil de plomb et 41 degrés Celsius, Les Shirley font leur entrée sur la scène Bell, l’un des plus grosses en Amérique du Nord.
« Québec, ça part ou quoi ?! » - Raphaëlle
La foule, déjà extrêmement nombreuse saute et crie sous les airs de It’s Time première chanson de leur album More Is More.
Nous retrouvons les trois rockeuses à leur sortie de scène, à peine quelques instants après que les derniers accords eurent résonné sur les Plaines.
«Les filles, comment on se sent?»
Spontanément, elles répondent toutes les trois la même chose: «On a chaud!»
C’est maintenant chose faite. Et si on se fie à la réaction du public, elles ont relevé le défi avec brio.
« Quand on a entendu standby 2 minutes, on avait le motton un peu, mais dès la première tune, l’énergie était là, c’était parfait !» raconte Lisandre, le souffle encore court et les joues rougies par l’effort qu’elle venait de fournir derrière sa batterie.
Ont-elles l’impression d’avoir fait le statement qu’elles souhaitaient faire ?
«Pour nous oui, après ça pour les gens… à suivre. Mais nous on est extrêmement fières de ce qu’on a fait, on capote!» , conclut Sarah avec enthousiasme.
Leur prochaine prestation aussi aura une allure historique. Elles piloteront la première partie des Foo Fighters le lundi 10 juillet à l’auditorium de Verdun. Le spectacle marque le retour de Dave Grohl dans la salle qui a été témoin de l’ultime visite de Nirvana à Montréal, il y a presque exactement 30 ans. Gageons qu’il y aura, encore une fois, de l’électricité dans l’air.