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L’Association médicale canadienne (AMC) estime qu’il est grand temps de transformer et de reconstruire le système de santé, notamment en investissant en amont dans les soins primaires en équipe.
L'Association médicale canadienne (AMC) lance un appel à l'acte aux provinces afin qu'elles signent et qu'elles mettent en oeuvre des plans d'action en matière de santé «dans le but d'accroître considérablement l'accès aux soins, d'améliorer les conditions de travail et de moderniser le système de santé canadien.»
Selon l'Association, au Canada, une personne sur cinq n’a pas de prestataire de soins primaires et n’a pas accès à des soins rapides pour les problèmes de santé épisodiques ou urgents ou à des soins complets pour les maladies chroniques.
Pour l'AMC, il est primordial que les services d'urgences ne remplacent pas les cliniques sans rendez-vous ou les soins primaires.
«Alors que les parlementaires se préparent à la session d’hiver, nous demandons instamment aux gouvernements de porter leur attention sur les soins de santé, plus particulièrement sur l’accès à des soins primaires en équipe de qualité», a affirmé la Dre Kathleen Ross, présidente de l’AMC, dans un communiqué acheminé aux médias.
«Sans collaboration et sans efforts concertés, nous continuerons de subir ce cycle sans fin qui contribue à la détérioration de notre système de santé et des conditions de travail du personnel de la santé.»
Cette sortie publique survient alors que de nombreuses salles d'urgence débordent actuellement au pays, notamment au Québec, en raison notamment d'un nombre important de patients atteints de la grippe, de la COVID-19 ou du virus respiratoire syncytial (VRS).
L'AMC estime que les pénuries de personnel, les engorgements dans les hôpitaux et l'accès limité à des soins primaires en équipe de qualité sont des facteurs qui font pression sur les services d'urgence. «Les équipes de soins manquent cruellement de ressources pour faire face au déferlement de patients.»
Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a prévenu les Québécoises et les Québécois mercredi que les prochaines semaines seront «difficiles» dans les urgences du Québec.
M. Dubé a confirmé qu'il y a eu au cours des deux dernières semaines une moyenne de 1000 visites de plus par jour aux urgences qu'il y en avait l'an dernier. Cela équivaut à un total d'environ 10 000 à l'échelle de la province.
«Ce n'est pas juste une augmentation de volume, mais aussi de cas. Plus nos gens sont âgés, plus il y a de maladies chroniques», avait alors lancé M. Dubé.
Ce sont les urgences de la grande région de Montréal qui ressentent le plus de pression en ce moment.
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Ce jeudi matin, la mise à jour de 6 h 46 du site Index Santé indiquait un taux d'occupation moyen des urgences de 132 % au Québec. La situation la plus préoccupante était alors du côté de Lanaudière avec un taux d'occupation des urgences de 188 % : le taux d'occupation des civières s'élèvent à 192 % pour l'hôpital Pierre-Le Gardeur alors qu'il est de 185 % pour l'hôpital de Lanaudière et le Centre d'hébergement Parphilia-Ferland. La durée moyenne de séjour des personnes dans la salle d'attente (de la veille) de ces hôpitaux varie de 3 heures et 54 minutes à 5 heures et 18 minutes.