Début du contenu principal.
Environ 60 % des Québécois ont estimé qu’il sera impossible d’en arriver à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens, selon un sondage Léger.
De nombreux Canadiens ne croient pas qu'il sera possible d’en arriver à une paix durable entre Israéliens et Palestiniens, suggère un nouveau sondage.
Un peu plus de la moitié des personnes qui ont participé au coup de sonde mené par la firme Léger ont indiqué qu’ils ne croient pas qu'une paix durable soit possible, comparativement à moins d'un cinquième qui ont bon espoir qu'une solution pacifique pourra être trouvée.
Les Québécois sont encore moins optimistes par rapport à cette question, si l’on se fie aux résultats du sondage, puisque 60 % des répondants de la province ont estimé qu’il sera impossible d’en arriver à une paix durable dans la région.
Les questions du sondage ont été conçues par Léger en collaboration avec l'Association d'études canadiennes. Elles ont été posées en ligne à 1548 personnes au Canada entre le 13 et le 15 octobre.
Les sondeurs ont commencé à recueillir des réponses près d’une semaine après que des centaines de militants du Hamas ont lancé une attaque sur plusieurs fronts qui a tué plus de 1400 Israéliens et a vu quelque 200 autres, dont des enfants, être pris en otage.
Depuis lors, Israël a riposté en lançant ses propres frappes aériennes dans la bande de Gaza et a coupé l’approvisionnement et l’électricité du territoire, dans le cadre de ce que ses responsables appellent un «siège total».
Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a révélé que plus de 2800 Palestiniens ont été tués lors des combats, et qu'au moins 500 autres ont perdu la vie lors d’une explosion survenue mardi dans un hôpital. Le Hamas a accusé Israël d’être à l’origine de l'explosion, tandis qu'Israël a riposté qu'elle avait plutôt été causée par un missile tiré depuis la bande de Gaza.
L’armée israélienne devrait bientôt mener une attaque terrestre sur le territoire. Par ailleurs, le président américain Joe Biden est arrivé en Israël mercredi.
Léger a pondéré les réponses à son enquête en fonction de données statistiques démographiques, mais le sondage ne peut pas avoir de marge d'erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme ayant de véritables échantillons aléatoires.
Près des deux tiers des personnes interrogées ont déclaré suivre de très près ou d'assez près les événements qui se passent en Israël, et près de la moitié ont indiqué avoir une bonne compréhension du conflit.
Pour ces deux questions, les répondants du Québec ont été majoritairement en phase avec ceux de l’ensemble du Canada.
Le conflit entre Israël et les Palestiniens dure depuis des décennies et a contribué à une importante instabilité au Moyen-Orient.
La bande de Gaza, qui a à peu près la même taille que l’île de Montréal, est contrôlée depuis 2007 par le Hamas, un groupe que le gouvernement canadien qualifie d'organisation terroriste depuis 2002.
Israël et l'Égypte ont tous deux imposé un blocus à Gaza après que le Hamas en a pris le contrôle, limitant la circulation des biens et des personnes à l'intérieur et à l'extérieur du territoire, qui abrite environ deux millions de personnes.
À voir également : Comprendre la guerre Israël-Hamas: qui sont les acteurs du conflit?
Le premier ministre Justin Trudeau et le gouvernement canadien ont condamné les actions du Hamas et soutiennent le droit d'Israël à se défendre. Ottawa a cependant clairement indiqué ces derniers jours qu'il s'attend à ce que le droit international soit respecté à Gaza.
Il a appelé Israël, l’Égypte et d’autres pays à autoriser que de l’aide soit acheminée à Gaza, où les habitants sont privés d’approvisionnement et d’électricité depuis plus d’une semaine.
Le Canada a aidé plus de 1400 de ses citoyens et résidents permanents à quitter Israël à bord de vols militaires, bien qu'il ait été plus difficile de faire sortir les Canadiens coincés dans la bande de Gaza ou dans le territoire palestinien connu sous le nom de Cisjordanie.
Le sondage de Léger a permis de révéler que 71 % des personnes interrogées ont soutenu la décision du Canada d'aider les gens à évacuer, même si moins de personnes – 57 % – ont estimé qu'il est de la responsabilité du Canada de rapatrier ses citoyens de la zone de conflit.