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Le bilinguisme est un des outils qui permet aux artistes hip-hop d’ici de se tailler une place de choix aux États-Unis et en Europe.
Le Québec regorge d’artisans du hip-hop et plusieurs brillent à l’international. Or, ce succès est rarement souligné dans les médias québécois, rapportent plusieurs d’entre eux.
Le bilinguisme est un des outils qui permet aux artistes hip-hop d’ici de se tailler une place de choix aux États-Unis et en Europe.
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C’est le cas du beatmaker montréalais FREAKY! qui collabore fréquemment avec des artistes populaires d’origine français et américains.
« Pour moi, c’est une preuve de mon succès », mentionne FREAKY! en montrant son tout dernier disque d’or.
Sa collaboration dans le premier album du célèbre rappeur américain Don Toliver lui a permis de décrocher cette prestigieuse récompense, grâce à la vente de 500 000 albums. Mais, ce succès retentissant a eu peu de retombées médiatiques au Québec.
Lorsqu’on parle de beatmaking, soit de production d’instrumentale, les Québécois ont une grande renommée internationale. Kaytranada, FREAKEY! et Nicholas Craven en sont trois exemples marquants.
Récipiendaire d’un trophée des Grammy Awards, Kaytranada cumule bien au-dessus de cinq millions d’auditeurs mensuels sur la plateforme Spotify. Il collabore souvent avec les plus grands artistes du hip-hop et de la pop américaine.
Le nom de Nicholas Craven peut sembler inconnu pour le grand public québécois. Pourtant, cet artiste enchaîne les collaborations avec de véritables vedettes du hip-hop underground américain comme Westside Gunn, Mach-Hommy ou encore Ransom.
Le populaire rappeur québécois Fredz dénonce la discrétion médiatique face à son art.
«Au début de l’année, j’ai sorti une chanson qui s’appelle À ce qui paraît, qui est aujourd’hui à 4,6 millions [d’écoutes] sur Spotify et personne au Québec en a parlé», dit-il.
«J’ai vraiment l’impression que les médias québécois font exprès de nous ignorer», croit FREAKY!.
Selon le rappeur, les médias traditionnels québécois sont freinés à cause du genre musical.«Le Québec est en retard [avec les artistes qui font du] rap », explique-t-il.
En 2020, à la suite de sa nomination aux Grammy Awards, Kaytranada avait secoué la Twittosphère lorsqu’il a publié un message déplorant le manque d’appui à son égard par les médias de sa ville.
Plusieurs artisans du hip-hop québécois souhaitent que cette discrétion médiatique s’estompe bientôt et qu'il y ait plus de reconnaissance à leurs égards comme à l’extérieur de nos frontières.