Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

International

Un manque de neutralité de l'UNRWA, mais aucune preuve d'un lien avec les attaques

L'examen a été réalisé après qu'Israël a allégué qu'une douzaine d'employés de l'UNRWA avaient participé aux attaques du Hamas le 7 octobre.

Selon un examen, l'agence a failli à son devoir de neutralité.
Selon un examen, l'agence a failli à son devoir de neutralité.

Source

Associated Press
Associated Press

Un examen indépendant sur la partialité de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) a révélé que l'agence a failli à son devoir de neutralité.

L'examen a été réalisé après qu'Israël a allégué qu'une douzaine d'employés de l'UNRWA avaient participé aux attaques du Hamas le 7 octobre. Le rapport démontre toutefois qu'Israël n'avait pas exprimé d'inquiétude concernant le personnel de l'UNRWA, dont les membres étaient identifiés dans une liste fournie annuellement à Israël depuis 2011.

Dans le rapport de 48 pages publié lundi, le comité indépendant a déclaré que l'UNRWA disposait de procédures «solides» pour faire respecter le principe de neutralité de l'ONU, mais il a cité de graves lacunes dans sa mise en œuvre, comme les prises de position publiques du personnel, des manuels scolaires au «contenu problématique» et des syndicats perturbant les opérations.

Le rapport indique que le nombre annuel d'allégations de violation de la neutralité à l'UNRWA variait entre 7 et 55 entre 2017 et 2022. Mais entre janvier 2022 et février 2024, les enquêteurs de l'ONU ont reçu 151 allégations, la plupart liées à des publications sur les réseaux sociaux «rendues publiques par des sources externes», est-il écrit.

Dans la section du rapport sur la neutralité du personnel, le comité, dirigé par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a souligné que l'UNRWA partageait avec les pays hôtes les listes du personnel de ses 32 000 employés, dont environ 13 000 à Gaza.

Il est mentionné que les responsables israéliens n’avaient jamais exprimé d’inquiétude et ont informé les membres du comité qu’ils ne considéraient pas la liste comme «un processus de sélection ou de contrôle», mais plutôt comme une procédure d’enregistrement de diplomates.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a informé le comité qu'avant mars 2024, les listes du personnel ne comportaient pas de numéros d’identification palestiniens, selon le rapport.

Apparemment, sur la base de ces numéros, «Israël a déclaré publiquement qu’un nombre important d’employés de l’UNRWA étaient membres d’organisations terroristes, a déclaré le comité. Cependant, Israël n’a pas encore fourni de preuves à l’appui de cela.»

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a ordonné à l'organisme de surveillance interne de l'ONU, le Bureau des services de contrôle interne, de mener une enquête distincte sur les allégations israéliennes selon lesquelles 12 membres du personnel de l'UNRWA auraient participé aux attaques du 7 octobre.

Dans son rapport périodique du 20 mars, le comité a noté le «nombre important de mécanismes et de procédures mis en place par l’UNRWA pour garantir le respect des principes humanitaires de neutralité», mais a également identifié «des domaines critiques qui doivent être abordés».

Source

Associated Press
Associated Press