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Un mauvais ajustement du harnais de l'instructeur de l'entreprise GoSkydive serait principalement en cause.
Le Bureau du Coroner confirme que le non-déploiement des voiles principales et de secours à la suite d'un blocage est à l'origine d'un accident de parachutisme, qui a fait deux morts à Gatineau le 29 mai 2021.
Un mauvais ajustement du harnais de l'instructeur de l'entreprise GoSkydive serait principalement en cause.
L’examen effectué par un consultant externe et la révision de l’enregistrement vidéo filmée à partir d'une caméra GoPro ont en effet permis de démontrer qu'en raison de ce mauvais ajustement et de la force de gravité, le conteneur de la voile de secours s’est appuyé contre l’arrière du casque de l'instructeur, lui obstruant ainsi la vue de la voilure principale.
N’étant pas en mesure de pleinement évaluer la voilure pour corriger sa position, la mesure appropriée dans ces circonstances était de larguer la voile principale afin d’utiliser le parachute de secours, car la rotation les aurait empêchés d’atterrir de manière sécuritaire.
Une suspente du parachute de secours s’est par la suite accrochée à l’anneau de jonction qui relie les suspentes du parachute aux élévateurs du harnais causant un blocage communément appelé une défaillance de type bag lock.
Les victimes avaient été localisées sur une terre agricole à environ 500 mètres au nord de la piste d'atterrissage de l'aéroport exécutif de Gatineau.
Le 29 mai 2021 vers 12h50, Greg Hay, un instructeur professionnel de 31 ans originaire de Thunder Bay, et son élève passager, Yousef Afaneh, un résident d'Ottawa âgé de 28 ans, périssent violemment à la suite d’un saut en tandem exécuté à partir de 3962 mètres (13 000 pieds) d’altitude.
La chute libre initiale est instable, y compris une partie où le tandem chute en position dos vers la terre. La preuve démontre toutefois que l’instructeur parvient à corriger sa position face au sol avant de déployer le parachute principal plus de dix secondes après avoir quitté l’avion. La vitesse de la chute libre à ce moment est de 224 km/h.
L’examen de la voile démontre que le gonflement initial est inégal et décalé de 90 degrés vers la droite. Il appert que le glisseur est déformé au départ pour devenir entièrement rectangulaire un quart de seconde plus tard. Le visionnement vidéo permet de constater que seul le tiers central de la voile est gonflé, le tiers gauche est partiellement gonflé et le tiers droit n’est pas gonflé et semble présenter un nœud de tension.
Après l'analyse, tous les équipements utilisés le jour de la tragédie ont été jugés conformes et fonctionnels.