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La directrice de scrutin de la circonscription de Gouin, Mme Marie Vallée, a entravé le travail des journalistes au moment où Gabriel Nadeau-Dubois déposait son vote.
La prise d'images lors de la période de vote de Gabriel Nadeau-Dubois n'a pas été chose facile, lundi, pour les journalistes présents au bureau de scrutin de la circonscription de Gouin.
C'est que la directrice du scrutin pour ce point de vote d'Élections Québec a entravé le travail des journalistes qui souhaitaient prendre des images du co-porte-parole de Québec solidaire en train de voter.
Mme Marie Vallée a éloigné les médias pour la prise d'image, alors que c'est pourtant une tradition de voir les journalistes prendre les chefs des différents partis en photo ou de les filmer pendant leur vote.
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Mme Vallée a non seulement exigé que les journalistes soient tous le long du mur, elle circulait librement devant eux les empêchant de capter le moment de vote de Gabriel Nadeau-Dubois.
«Laissez-nous faire notre travail, s'il vous plaît, tassez-vous», peut-on entendre de la bouche de plusieurs journalistes.
«Vous êtes entrain de brimer le droit des journalistes de prendre ce moment en photo madame», ajoute un autre journaliste alors qu'on peut également entendre un collègue dire tout de suite après : «Vous allez faire le show de la journée, madame», ce à quoi répond Mme Vallée : «c'est parfait!».
Alors qu'un journaliste lui demande si elle a une déclaration à faire, elle ajoute : «Moi je suis au service des 45 000 électeurs pas de 1 seul.»
Malgré les échanges houleux, le chef de Québec solidaire, prenait la pose, tout sourire, afin d'immortaliser ce moment des élections provinciales 2022.
Contacté par courriel pour obtenir un commentaire sur cet incident, Julie St-Arnaud Drolet, porte-parole pour Élections Québec, a fait savoir que le directeur général des élections, Pierre Reid, a parlé avec Hugo Pilon-Larose, président de la Tribune de la presse parlementaire et qu'«il lui a présenté ses excuses pour l’incident, excuses qui s’adressent également à tous les journalistes qui étaient présents sur les lieux».
Mme St-Arnaud Drolet précise par ailleurs qu'Élections Québec autorise bel et bien les médias à prendre des images sur les lieux de vote en fonction des règles établies, «par respect pour leur rôle essentiel à la démocratie».
Élections Québec observe toutefois «des iniquités et des différences dans l'accueil des journalistes d’une circonscription à l’autre» et assure qu'une mise au point sera faite.
«Chaque directeur du scrutin est responsable de veiller au bon déroulement du vote dans leur circonscription et ils ont la latitude pour intervenir si une situation est susceptible de perturber le vote des électeurs. Toutefois, assurer un traitement uniforme de la présence des médias est important afin de démontrer le respect que nous portons envers leur travail, mais aussi dans un souci d’équité envers les personnes candidates, dont le vote est couvert par les journalistes. Nous réévaluerons donc notre approche à la suite de cette élection», affirme Julie St-Arnaud Drolet dans un courriel acheminé à Noovo Info.