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En septembre dernier, le loyer moyen d'un appartement de deux chambres à coucher était de 2 168$ par mois au Québec.
Les loyers des marchés les plus dynamiques du Canada pourraient-ils atteindre 7500 dollars dans moins de dix ans ?
Une nouvelle étude réalisée par l'université Concordia de Montréal révèle que, si les politiques et les tendances restent inchangées, un logement de deux chambres à coucher à Montréal coûtera 4325 dollars par mois, un logement similaire à Toronto coûtera 5600 dollars et un logement à Vancouver coûtera environ 7750 dollars d'ici huit ans.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les chercheurs ont utilisé l'intelligence artificielle pour créer des projections basées sur des données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), de Statistique Canada et des projections d'immigration et de population du gouvernement du Canada.
«Nous examinons le passé, comment les choses ont affecté les loyers, puis nous utilisons les projections gouvernementales pour prédire l'avenir», a déclaré Erkan Yonder, chercheur principal.
«Donc, si vous ne changez rien à ce que nous faisons au Canada et si nous gardons, par exemple, les mêmes politiques d'immigration, si nous gardons notre politique immobilière, comme les politiques d'offre, c'est le résultat.»
Le rapport Rentals.ca de septembre 2024 indique que le loyer moyen d'un appartement de deux chambres à coucher est actuellement de 3632 $ à Vancouver (en baisse de 6,4 % cette année), de 3158 $ à Toronto (en baisse de 7,5 %) et de 2276 $ à Montréal (en hausse de 1,8 %).
Le loyer moyen d'un appartement de deux chambres à coucher au Canada est de 2 278 $ (en hausse de 4,3 %) et de 2 168 $ au Québec (en hausse de 4 %).
Selon M. Yonder, l'offre de logements n'est pas en mesure de répondre à la demande excessive et les gouvernements locaux doivent augmenter la construction dans certaines zones.
«Ce que nous observons, à l'heure actuelle, c'est une relation malsaine», a dit M. Yonder. «Nous devons construire six fois plus que ce que nous construisons actuellement chaque année. Ensuite, nous pourrions commencer à parler d'accessibilité. Nous pourrions commencer à parler de relations économiques plus saines».
Selon M. Yonder, le même problème d'offre se pose dans d'autres pays qui attirent des immigrants mais ne disposent pas de stocks de logements suffisants.
«Nous créons une demande, mais nous ne créons pas d'offre correspondant à cette demande», a-t-il précisé.
La SCHL a indiqué que les mises en chantier ont augmenté de 4 % en 2024, mais cette augmentation n'est pas suffisante pour répondre à la demande démographique croissante.
En 2023, il y a eu 30 000 mises en chantier de moins, en partie à cause des taux d'intérêt élevés.
M. Yonder a déclaré que trop souvent, la question du logement est examinée au niveau national, mais que le problème est local.
Certains endroits sont extrêmement populaires (comme la région métropolitaine de Vancouver), tandis que d'autres ne le sont pas. Les gouvernements locaux doivent travailler avec les promoteurs et les investisseurs institutionnels pour orienter les populations à la recherche d'un logement vers les zones où des logements sont disponibles.
«Il incombe donc aux gouvernements, en particulier aux gouvernements locaux, d'élaborer des politiques visant à rendre ces zones moins demandées plus attrayantes pour ces personnes», a-t-il expliqué. «Cela pourrait se faire, par exemple, en attirant des entreprises dans certains endroits ou en les orientant vers certains endroits. Ensuite, nous pourrons peut-être orienter les nouveaux arrivants vers ces endroits également.»