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Mario Allard se serait empalé dans une clôture en tentant de lancer un sapin de son balcon.
Mario Allard, un saxophoniste jazz qui était un des musiciens du légendaire Robert Charlebois, est décédé, ont confirmé de nombreux collègues, proches et amis ce lundi. M. Allard est mort en tentant de lancer un sapin de Noël à partir de son balcon à Montréal.
L'homme dans la quarantaine s'est empalé dans sa clôture dimanche. Selon ce qu'a indiqué Urgences-santé à Noovo Info, la victime impliquée dans ces événements a subi des blessures mortelles en tombant du troisième étage. Une ambulance, deux secouristes spécialisés et un superviseur sont intervenus vers 11h15.
Le Service de la Ville de Montréal (SPVM), qui est intervenu au moment des faits, a confirmé la nature accidentelle des événements auprès de Noovo Info.
«Ç’a été un choc. C’est un accident bête et méchant, un accident injuste qui ne représente pas la vie de Mario», tient à souligner le trompettiste Jacques Kuba Séguin, collègue et ami de Mario Allard.
Lors d’un entretien téléphonique avec Noovo Info, M. Séguin a indiqué que M. Allard «ne voulait pas mettre d’épine dans la maison» et qu’il s’agissait d’un bête accident.
Il a souligné que Mario Allard était un musicien aimé de sa communauté, qu’il était rassembleur et très investi dans le jazz au Québec. «C’est un bon enseignant, un communicateur, quelqu’un qui est capable de transmettre et d’humaniser la jazz. Ça c’est le Mario que je connais.»
Jacques Kuba Séguin, trompettiste du groupe Papagroove dans lequel Mario Allard était impliqué, a également tenu à souligner que le saxophoniste était un «père très aimant et très présent avec son fils».
«On a tous (les musiciens de Montréal et du Québec) la responsabilité de dire à son fils que son père était quelqu’un d’extraordinaire».
Le trompettiste souligne d’ailleurs que Mario Allard était loin de la vision romantique des musiciens, c’était un homme qui prenait soin de sa santé et qui ne débordait jamais. «Il était hypocondriaque à la limite, un petit mal de tête l’inquiétait», explique-t-il.
«Il avait un amour pour la musique, pour le Québec et pour le hockey. Malgré les tournées à l’étranger, il portait souvent une casquette de Montréal, c’était un Québécois assumé. La personne que tu rencontres, c’est la personne que tu voyais sur scène, il n’avait pas de double visage».
Crédit : Jacques Kuba Séguin ; Mario Allard à gauche, portant une casquette Montréal City, Jacques Kuba Séguin à droite, lors d'une tournée à Matera en Italie, en 2022.
L’artiste Yann Perreau a côtoyé M. Allard dans le milieu de musique et affirme avoir été son ami dès leur première rencontre. «Nous étions unis par-delà la musique», a écrit Perreau dans un hommage émotif publié sur Facebook, accompagné d’une photo d’eux. «Je pleure encore en écrivant ceci. Je pense à ta femme et ton fils et si un jour ça m’est possible, j’en prendrai soin comme le feront tes amis qui t’aiment et qui sont chavirés de te savoir parti.»
La violoncelliste Elisabeth Giroux a pour sa part écrit qu’elle est «sans mot devant cet immense départ» d’un de ses amis musiciens qu’elle connaît «depuis le plus longtemps». «Tous ceux et celles qui l’ont côtoyé l’ont aimé et vont l’aimer pour toujours, c’était un rayon de soleil dans nos vies», a-t-elle déclaré.
M. Allard a fait sa formation musicale à l’Université McGill. En plus de ses collaborations avec de nombreux importants artistes de la scène musicale québécoise, le saxophoniste a été du projet Papagroove, qui a décroché une nomination au gala de l’ADISQ dans la catégorie «Album ou EP – musique du monde» et un prix du GAMIQ dans cette même catégorie en 2018, selon la biographie de la formation. M. Allard est également l'auteur du livre jeunesse Le Hockey, qui décrit le fonctionnement du sport.
Avec la collaboration de Laurie Gervais, pour Noovo Info