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«Pour l'instant, il est trop tôt pour dire si le variant XBB.1.5 se développe au Canada», a déclaré l'Agence de la santé publique du Canada.
Un nouveau sous-variant d'Omicron est désormais à l'origine des épidémies sanitaires de COVID-19 aux États-Unis.
Ceci est une traduction de CTV News.
Début décembre, le sous-variant Omicron XBB.1.5 ne représentait que 1,3% des cas de COVID-19 aux États-Unis. À la fin du même mois, XBB.1.5 était responsable de 40% des cas dans le pays, selon les données des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (U.S. Centers for Disease Control and Prevention [CDC]).
Le pourcentage de cas attribués à XBB.1.5 a doublé en l'espace d'une semaine, fin décembre, passant de 21,7% à 40,5%, selon les CDC.
La prolifération soudaine de ce variant suscite l'inquiétude des experts de la santé, qui préviennent qu'il pourrait y avoir une plus grande résistance aux anticorps que les souches précédentes.
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L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a déclaré à CTVNews.ca dans un courriel qu'elle continue de surveiller et d'identifier les variants de la COVID-19 au Canada, y compris les sous-variants d'Omicron, mais qu'ils ne voient pas de tendance similaire à celle des États-Unis pour le moment.
«Pour l'instant, il est trop tôt pour dire si le variant XBB.1.5 se développe au Canada», a déclaré l'agence.
«Les scientifiques de l'ASPC continuent de surveiller les cas au Canada et de suivre l'évolution de la situation sanitaire à l'internationale.»
Le XBB.1.5 est le dernier d'une longue série de variants du SRAS-CoV-2, le virus à l'origine du COVID-19.
Au fur et à mesure de son évolution, le virus développe de nouvelles mutations qui modifient subtilement sa structure et son plan d'attaque. Les variants et sous-variants qui prennent le dessus sont ceux qui ont développé des mutations leur permettant de mieux infecter nos cellules ou d'échapper aux anticorps. Depuis l'apparition d'Omicron, ses souches ont dominé les infections de COVID-19 dans le monde entier.
On ignore actuellement où le XBB.1.5 est apparu, mais les scientifiques ont commencé à mettre en garde contre une nouvelle souche d'Omicron à l'automne.
Dans un communiqué du 27 octobre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a expliqué que le XBB et ses sous-variants étaient en fait une recombinaison des sous-variants d'Omicron BA.2.10.1 et BA.2.75. Cela signifie que les deux variants ont échangé du matériel génétique pour créer une nouvelle version qui comporte des aspects des deux, ce qui peut se produire lorsque deux variants différents co-infectent la même cellule.
En date du 17 octobre, l'OMS a déclaré que le XBB avait été signalé dans 26 pays. Alors que les XBB et XBB.1 auraient été identifiés pour la première fois en Inde avant de se propager dans des régions d'Asie comme Singapour, le XBB.1.5 a été détecté pour la première fois aux États-Unis, à New York et dans le Connecticut, à la fin du mois d'octobre, selon la Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data, une organisation internationale qui vise à suivre et à séquencer les variants.
Selon les données du CDC, le variant XBB.1.5 a commencé à se propager rapidement sur le territoire américain en décembre. Dans le nord-est des États-Unis, le variant qui a pris le dessus est le XBB.1.5 représentant 72% des cas dans l'État de New York et du New Jersey, ainsi que 75% des cas en Nouvelle-Angleterre, selon le CDC.
On ne sait pas encore grand-chose sur la souche XBB.1.5 en particulier, mais les premières recherches ont suggéré que la souche XBB et ses sous-variants sont nettement plus susceptibles d'échapper aux anticorps générés par les vaccins ou une infection antérieure.
«Les données de laboratoire préliminaires disponibles suggèrent que le XBB est le variant du SRAS-CoV-2 le plus vulnérable aux anticorps identifiée à ce jour», a déclaré l'OMS dans sa mise à jour du 19 octobre.
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Une étude publiée dans la revue Cell à la mi-décembre a révélé que les sous-variants BQ et XBB Omicron étaient beaucoup plus doués pour échapper aux anticorps. Bien que ces sous-variants soient porteurs de la même caractéristique qui permet à Omicron de mieux se fixer aux récepteurs cellulaires pour infecter les cellules humaines, les anticorps monoclonaux capables de neutraliser le variant original d'Omicron n'ont pas été en mesure d'arrêter ces nouveaux variants, selon l'étude.
Les résultats d'une autre étude publiée le 21 décembre dans la revue New England Journal of Medicine suggèrent que les injections de rappel d'ARNm pourraient être beaucoup moins efficaces pour neutraliser XBB et BQ.1.1. Dans un test portant sur les échantillons de sérum de participants ayant reçu une injection de rappel bivalent, le niveau de neutralisation était de 12 à 26 fois inférieur pour XBB et BQ.1.1 par rapport à la souche originale 2020, et «l'activité neutralisante était la plus faible contre la sous-variante XBB». Toutefois, les auteurs ont averti que leur étude était limitée par un très petit échantillon d'environ 35 participants.
Si le variant XBB.1.5 est plus transmissible et peut échapper plus facilement aux anticorps contrairement aux autres variants, il pourrait être plus dangereux en termes de nombre d'infections, car un virus qui infecte plus de personnes a plus de chances d'infliger des dommages, voire la mort.
L'OMS a noté dans sa déclaration d'octobre que les données ne suggéraient pas que le variant XBB et ses sous-variants provoqueraient une maladie plus grave.
Toutefois, elle a ajouté que le risque de réinfection semble être plus élevé avec le XBB qu'avec les autres variants d'Omicron en circulation.
Le XBB et ses sous-variants ont été détectés au Canada, mais les chiffres sont actuellement faibles. Selon une évaluation des risques effectuée par la Santé publique en Ontario au début de novembre, il y a eu six cas de XBB et cinq cas de XBB.1 en Ontario entre le 25 septembre et le 22 octobre.
Selon les données les plus récentes de l'ASPC, la souche BA.5 et ses sous-variants étaient encore les plus dominants au Canada à la mi-décembre, représentant 92,5% des échantillons analysés à ce moment-là.
Une analyse détaillée des variants détectés au Canada chaque semaine grâce au séquençage du génome indique que la souche XBB.1.5 représentait environ 0,6% des échantillons analysés au cours de la semaine du 11 décembre.
Au cours de la même semaine, le sous-variant BQ.1.1, qui est comptabilisée dans la catégorie de BA.5 par l'ASPC, représentait 30,7% des échantillons séquencés.
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