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«Le CIJA n’a aucune confiance en Bochra Manaï et lui demande de démissionner après des semaines de conduite inexcusable et disqualifiante.»
Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA) réclame la démission de Bochra Manaï, directrice du Bureau de lutte contre le racisme et les discriminations systémiques à la Ville de Montréal, parce qu’elle ne serait pas impartiale dans son rôle à la Ville de Montréal, a appris Noovo Info mardi.
Au vu de publications de la directrice Manaï sur les réseaux sociaux, le CIJA déplore qu’elle aurait participé à une marche en soutien à la Palestine, le 7 novembre 2023, et comparé la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas au génocide du Rwanda.
«Le CIJA n’a aucune confiance en Bochra Manaï et lui demande de démissionner après des semaines de conduite inexcusable et disqualifiante», a déclaré Eta Yudin, vice-présidente du CIJA au Québec, dans une communication envoyée à Noovo Info.
Le CIJA dénonce que Mme Manaï prenne ainsi position à l’heure où des écoles juives ont été la cible de coups de feu et qu’une synagogue a fait l’objet d’une tentative présumée d’incendie criminel dans les derniers jours.
«Le silence et l’inaction de la commissaire antiraciste après une semaine historique de terrorisme antisémite sont choquants», a écrit Eta Yudin.
«La réponse de Mme Manaï aux cocktails Molotov frappant les institutions juives: le silence. Sa réponse aux balles qui ont frappé des écoles juives: le silence encore.»
Bochra Manaï n'a pas réagi le jour même de l'appel du CIJA à sa démission, mais a relayé une lettre ouverte aux médias mercredi.
Le climat demeurait tendu à Montréal mardi en lien avec le conflit qui perdure au Proche-Orient. En matinée, la Société de transport de Montréal (STM) a dû s’affairer à retirer des affiches pro-Palestine placardées dans plusieurs de ses stations de métro et demandé une enquête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Lundi, les élèves d'une école juive de Montréal sont retournés en classe après que le bâtiment de leur école a été touché par des coups de feu ce week-end, pour la deuxième fois en trois jours.
Le porte-parole de l'école, Lionel Perez, a déclaré que les cours avaient été annulés dimanche à l'école Yeshiva Gedola, qui abrite une garderie, ainsi que des classes de niveaux primaire et secondaire. Les élèves sont toutefois revenus en classe lundi, après l'événement qu'il a qualifié de crime haineux et d'attaque terroriste.