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Bruno Marchand dit avoir mis son poing sur la table pour rabaisser les hausses plus élevées que son entourage lui suggérait.
La hausse de taxes municipales frôlera les 3 % en 2025 pour les propriétaires de maison ou d’immeubles de la Ville de Québec. Le maire Bruno Marchand dit avoir mis son poing sur la table pour rabaisser les hausses plus élevées que son entourage lui suggérait pourtant.
Radio-Canada a révélé lundi que le budget 2025 qui sera déposé mercredi prévoira une hausse de taxes de 2,9 % pour les propriétaires résidentiels. En point de presse, le maire a confirmé la nouvelle et précisé que ce serait aussi 2,9 % pour les propriétaires non résidentiels.
C’est une hausse, mais moindre en comparaison avec le taux d’inflation annuel de 3,3% au 31 août.
D’ailleurs si la Ville avait taxé à l’inflation entre 2022 et 2025, le compte de taxes résidentiel aurait bondi de 16,6 %. Or, il n’a augmenté que de 11,5 %. Voilà qui a laissé en moyenne 407 $ sur trois ans dans les poches des propriétaires résidentiels, selon le maire Marchand. La ville s’est privée de 152 millions $ sur trois ans.
Le conseiller Pierre-Luc Lachance, qui est responsable du budget, et le directeur général de la Ville de Québec, Luc Monty, n’étaient pas satisfaits quand le maire leur a dit de ne pas taxer à l’inflation l’an prochain. Voici ce que leur a répondu M. Marchand: «c’est moi le boss, c’est moi qui assume!»
Le maire a dit qu’il «gère en fonction des priorités» et qu’une de ses priorités, «c’est de respecter la capacité de payer des citoyens».
«C'est un choix politique de laisser 407 $ avec cumulés aux citoyens dans leur poche», a affirmé M. Marchand, comme «c'est un choix politique de dire : on comprend que votre réalité est dure.»
«Pour moi, c'était non négociable. La dette doit continuer de baisser.»
L’opposition a tenté de souligner que cette hausse de taxes municipales, par son niveau plus bas un peu plus bas que ce qui aurait pu survenir, doit engendrer certaines coupures, notamment avec la collecte des ordures aux deux semaines et le gel d’embauches.
«Je pense qu'il n’y a personne qui va faire le party parce qu’il augmente de 2,9%», a dit le conseiller municipal et chef de l’opposition, Claude Villeneuve. «Il y a plein d'endroits différents finalement, où le citoyen, dans son expérience de la ville, paye davantage ou reçoit moins de services.»
Stevens Melançon a renchéri: «depuis qu’il est là, il taxe!» s’est exclamé le conseiller municipal d’Équipe Priorité Québec. «Arrêtez de dire qu’on est en bas de l’inflation. Si vous cumulez ça, vous allez voir que c’est pas mal plus que ce qu’il dit.»
On en saura plus mercredi lors du dévoilement du budget 2025 de la Ville de Québec.