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Société

Stéphane Venne «rétablit les faits» sur sa démission, Léa Clermont-Dion lui réplique

«Joyeux Noël, monsieur Venne. Mais ne vous méprenez pas : vous ne nous ferez pas pleurer aujourd’hui.»

Léa Clermont-Dion, codirectrice de la campagne «On s'écoute» pour lutter contre le harcèlement sexuel, s'exprime lors d'une conférence de presse le mardi 19 mars 2024 à Montréal.
Léa Clermont-Dion, codirectrice de la campagne «On s'écoute» pour lutter contre le harcèlement sexuel, s'exprime lors d'une conférence de presse le mardi 19 mars 2024 à Montréal.
/ Noovo Info

Léa Clermont-Dion souhaite un «joyeux Noël» à Stéphane Venne, mais ne pleurera pas sur le sort de l’ex-auteur qui, dans un long message publié sur X, lundi, a expliqué pourquoi il a démissionné d’un poste à la Ville de Montréal dans la foulée d’une controverse impliquant l’autrice et militante féministe.

La démission de M. Venne à titre de conseiller en communications au Service de l’eau de la Ville de Montréal date de l’automne dernier, mais l’ancien artiste a choisi de s’immiscer dans un autre échange houleux public entre Léa Clermont-Dion avec la classe politique pour «rétablir les faits». «Comme je tiens à parler librement […] il FALLAIT que je puisse m’exprimer, donc il fallait que je démissionne», a-t-il écrit sur X.

M. Venne continue de penser que l’autrice a «calomnieusement» déformé ses propos quand elle s’était dressée contre lui publiquement. Il avait commenté une photo de Mme Clermont-Dion qui avait fait surface, lui reprochant d'avoir la bouche ouverte sur ladite photo – un «code sexuel hyper connu», selon ses dires à l'époque.

M. Venne accuse aussi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, de s’être jointe «à la horde». Selon lui, elle «a permis - ou laissé faire - que sa photo soit utilisée dans un photomontage destiné à déclencher une calomnieuse (dans le sens de fourbe et mensongère) campagne de salissage contre moi, conformément au lâche procédé woke habituel consistant à émettre des énoncés ou des sous-entendus sans qu’il y ait possibilité de réplique et encore moins de débat rationnel et adulte».

En d’autres mots, l’ex-employé de la Ville n’a pas aimé que la mairesse Plante dénonce elle aussi les commentaires de M. Venne en participant au mouvement #BoucheOuverte sur les réseaux sociaux, posant elle aussi en soutien à Mme Clermont-Dion. Mme Plante avait aussi prévenu que M. Venne allait devoir rencontrer les ressources humaines de son administration dans ce dossier.

 

«Il aurait été plus décent que la mairesse, avant de se prêter à cette basse manoeuvre, me convoque pour entendre mon point de vue», dit aujourd’hui M. Venne. «Elle ne l’a pas fait. À tout évènement, me voyant lâché par les plus hautes instances, mon choix de démissionner devenait inévitable. Je ne l’ai pas évité.»

Or, le parolier derrière la chanson Et c’est pas fini de Star Académie est à nouveau la cible d’une forte réaction de Mme Clermont-Dion. «Stéphane Venne a pris une photo d’une jeune autrice à la bouche ouverte, moi, et a interprété celle-ci comme une invitation sexuelle», a-t-elle écrit dans un message publié sur Instagram, mardi. «Ce type de rhétorique peu édifiante porte un nom: le slut-shaming. […] Alors, non, les voix qui se sont élevées ne sont pas calomnieuses.»

«Joyeux Noël, monsieur Venne. Mais ne vous méprenez pas: vous ne nous ferez pas pleurer aujourd’hui. Vous êtes l’unique responsable de votre départ.»
- Extrait d’une publication de Léa Clermont-Dion sur Instagram

Tels sont les nouveaux développements de cette confrontation qui aura fait beaucoup jaser en 2024. Avant ces événements, Léa Clermont-Dion considérait Stéphane Venne comme un «grand parolier que j’estime», mais ses propos relevaient selon elle «d’une misogynie pure et simple».

Ces nouveaux échanges partent d’une autre confrontation publique impliquant Mme Clermont-Dion, qui s’est adressée au Parti québécois (PQ) sur les réseaux sociaux pour condamner des propos d’un employé de la permanence qu’elle juge «diffamatoires et mensongers».