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Politique

Québec solidaire entend consacrer ses énergies sur le logement à la prochaine session

QS dit vouloir s’inspirer d’un programme vieux d’une quarantaine d’années, le programme Corvée habitation.

Gabriel Nadeau-Dubois et Émilise Lessard-Therrien.
Gabriel Nadeau-Dubois et Émilise Lessard-Therrien.
/ La Presse canadienne

Québec solidaire entend taper sur le clou de la construction de logements lors de la prochaine session parlementaire, estimant qu’il s’agit là du plus important dossier pour les Québécois, et dit vouloir s’inspirer d’un programme vieux d’une quarantaine d’années, le programme Corvée habitation.

À l’issue du caucus de la formation politique visant à préparer la rentrée parlementaire, jeudi à Laval, les deux porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois et Émilise Lessard-Therrien, ont présenté les grandes orientations de ce que devrait être un nouveau programme pour relancer la construction de logements.

«Le Québec est dû pour une nouvelle corvée habitation. Une corvée habitation qui serait adaptée à la réalité d'aujourd'hui, puis qui serait fondée sur le même esprit d'innovation, de concertation, de rassemblement que le succès qu'on a connu dans les années 80», a lancé Gabriel Nadeau-Dubois.

Les deux n’ont pas manqué, au passage, de dénoncer vigoureusement le Programme d’habitation abordable du Québec (PHAQ) qui a remplacé le programme Accès-Logis et qui, en deux ans, n’a mené qu’à la mise en chantier de 46 unités d’habitation dont aucune n’est encore prête à recevoir des occupants.

«Deux ans plus tard, le bilan de leur programme, c'est zéro logement construit. La preuve est dans le pudding. Le programme de la CAQ ne marche pas. C'est un échec total et on est en pleine crise du logement. C'est inadmissible. C'est un bilan gênant», a pesté M. Nadeau-Dubois.

Paperasse, taux préférentiels et bigénérationnelles

Québec solidaire propose d’activer la construction de logement sur trois axes, soit de commencer par élaguer la paperasse, la complexité du PHAQ étant une des raisons de son inefficacité. Puis, devant le retrait du secteur privé de la construction d’habitations, de retourner vers l’investissement public en offrant des taux préférentiels pour la construction de logements sociaux, communautaires et abordables.

Enfin, la formation de gauche suggère d’offrir des incitatifs financiers pour favoriser le regroupement familial sous un même toit, notamment par la construction d’habitations bigénérationnelles ou la rénovation d’habitations unifamiliales pour y accommoder plus d’une génération.

L’ex-députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, qui s’affirme de plus en plus comme la porte-étendard des régions, a insisté sur le fait que la nouvelle réalité de la crise du logement, c’est qu’elle atteint toutes les régions.«Les mises en chantier sont en chute libre partout au Québec. Moins 21 % pour Sherbrooke, moins 40 % pour Québec, moins 33 % pour Drummondville, moins 31 % à Gatineau. Le 1er juillet dernier, il n'y avait littéralement aucun logement de disponible à Roberval ou à Gaspé.»

«La vérité, a-t-elle tranché, c'est que François Legault n'a pas livré la marchandise dans les régions qui ont voté pour la CAQ.»

Elle a plaidé pour une approche de «densification douce», donnant l’exemple de construction de deuxièmes étages sur des centres commerciaux, des commerces ou des édifices publics, afin de ne pas bouleverser le paysage urbain des plus petites villes.

Appelé à donner plus de détails sur ces propositions, Gabriel Nadeau-Dubois a reconnu que «tous les détails ne sont pas ficelés», promettant d’ajouter lesdites ficelles avec le temps.

2024 sous le signe de l'espoir

Gabriel Nadeau-Dubois a fait savoir vendredi matin via X qu'il souhaitait qu'en 2024, l'équipe solidaire «incarne l'espoir».

«Crise du logement, explosion du coût de la vie, urgences pleines... ça ne va pas bien au Québec. Il y a de la morosité dans l'air. Les Québécois et Québécoises ont besoin d'espoir», écrit-il.

Avec des informations de Noovo Info.