Début du contenu principal.
L'un de ses principaux mandats sera de concevoir et de mener une enquête nationale périodique au sujet de la santé mentale étudiante afin d'évaluer son évolution dans le temps.
La ministre de l'Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, à l’aide de plusieurs partenaires, met officiellement en place l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieure et dote le projet d’un budget de 2,8 millions de dollars sur cinq ans.
L'Observatoire a été créé dans la foulée du Plan d'action sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (PASME) 2021-2026.
À la suite d'un appel de propositions lancé l'an dernier via le Fonds de recherche du Québec, les candidatures de Julie Lane, professeure agrégée à la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke, et de Benjamin Gallais, chercheur au Centre d'Étude des Conditions de vie et des Besoins de la population (ÉCOBES) du Cégep de Jonquière, ont été retenues pour diriger l'Observatoire.
Le duo comptera aussi sur une large équipe de chercheurs provenant de divers établissements d'enseignement supérieur de partout au Québec.
«Nous sommes honorés de diriger cet observatoire, une initiative qui aura un impact concret et direct sur la santé mentale de la population étudiante. Celui-ci nous offre une occasion unique de mobiliser de nombreux acteurs afin de développer des connaissances scientifiques et d'effectuer une veille des pratiques pour favoriser la mise en place d'activités qui contribueront à un changement de culture dans les établissements postsecondaires du Québec. Indirectement, l'Observatoire pourra aussi entraîner des retombées positives sur la persévérance et la réussite des étudiantes et étudiants», ont affirmé Julie Lane et Benjamin Gallais via un communiqué acheminé aux médias.
À lire également: Santé mentale: l'UQTR crée une brigade de bienveillance
Le but premier de l'Observatoire sur le bien-être et la santé mentale étudiante en enseignement supérieur est de mieux connaître et documenter l'état de santé mentale de la population étudiante actuelle du Québec.
À VOIR | Une nouvelle trousse de gestion du stress pour les jeunes adultes
L'un de ses principaux mandats sera de concevoir et de mener une enquête nationale périodique au sujet de la santé mentale étudiante afin d'évaluer son évolution dans le temps.
«Le passage à l'âge adulte est une période riche en changements. Les étudiantes et étudiants peuvent parfois vivre des problématiques de santé mentale, et il est de notre devoir de créer des environnements favorisant leur bien-être et de leur offrir des services adaptés pour les aider et ainsi favoriser leur réussite», a affirmé Pascale Déry, ministre de l'Enseignement supérieur, via un communiqué.
Il sera ainsi question de vigie et veille, de recherche et de développement des connaissances, la formation adaptée et la mobilisation des connaissances.
Une récente étude de la Sun Life, publiée à la fin du mois de janvier dernier, démontrait que le nombre de demandes de règlements pour des médicaments pour le traitement de troubles de santé mentale chez les jeunes a «explosé» durant la pandémie au Canada.
À VOIR | Quand les enfants deviennent les oubliés de la santé mentale
En effet, pour la période de 2019 à 2021, les demandes de règlements ont augmenté de 24% chez les 30 ans et moins. Le groupe des 30 à 39 ans a également observé une hausse de 13%. De plus, la Sun Life a enregistré une augmentation de 51% des demandes de règlements pour des spécialistes paramédicaux en santé mentale chez les personnes de moins de 35 ans.
Cette période semble avoir été plus difficile chez les femmes. Les demandes liées aux troubles mentaux représentaient 40% des demandes de ce groupe, alors que ce pourcentage est resté stable chez les hommes, à 30%.