Début du contenu principal.
La victime présumée a livré un témoignage poignant lors du nouveau procès du magnat déchu de l’humour.
Lyne Charlebois affirme poursuivre son combat judiciaire au civil contre Gilbert Rozon afin de mettre fin «à la culture du viol», et ce, malgré un revers au criminel.
La victime présumée a livré un témoignage poignant lors du nouveau procès du magnat déchu de l’humour, qui a débuté lundi au palais de justice de Montréal, revenant sur le viol présumé qui serait survenu en 1982 dans la résidence de M. Rozon.
Mme Charlebois a raconté avoir rencontré l’ex-patron de Juste pour rire dans un bureau situé sur la rue Prince-Arthur afin de lui montrer son portfolio.
Selon son récit, M. Rozon lui aurait demandé de souper avec elle et son amoureux sur le Plateau le soir même.
M. Rozon lui aurait dit qu'il devait changer sa chemise après le souper. Elle l’aurait ensuite rejoint dans son appartement.
Après un long moment, M. Rozon aurait pris la dame par la main afin de l’amener dans sa chambre. C’est à ce moment que le viol avec pénétration aurait eu lieu.
Mme Charlebois dit avoir figé lors de l’agression et avoir craint de mourir.
En colère contre elle-même, elle aurait ensuite quitté la résidence de M. Rozon. Une fois rentrée chez elle, elle aurait confié à son conjoint avoir été violée.
Ce sont des années plus tard qu’elle aurait réalisé l'ampleur de cette agression présumée, elle qui a porté plainte à la police en 2017.
Lors de son témoignage, Mme Charlebois avance n'avoir jamais pensé porter plainte, car elle était convaincue qu’elle avait une part du blâme.
Mme Charlebois révèle avoir souffert d’un problème de toxicomanie à la suite de cet évènement et soutient que toutes ses relations ont été affectées par ce qui se serait produit chez M. Rozon.
Lyne Charlebois réclame aujourd’hui 450 000$ à M. Rozon après qu’en novembre 2017, le groupe Les Courageuses – composé d'une vingtaine de femmes disant avoir été agressées par Gilbert Rozon – a déposé une demande d’action collective contre le producteur. Bien que la demande ait été autorisée le 22 mai 2018, Rozon a pu interjeter appel le 16 mai 2019.
Au début de l’année 2020, la Cour d’appel du Québec a infirmé le jugement qui autorisait l’action collective des Courageuses, jugeant qu’il ne s’agissait pas du mode de procédure approprié pour une telle affaire.
Les plaignantes ont déposé une demande de permission d’appel à la Cour suprême du Canada, mais elle fut refusée.
En parallèle, Gilbert Rozon avait été acquitté lors d’un procès criminel en 2020. La juge Mélanie Hébert avait alors statué qu’il y avait un doute raisonnable quant à la version des faits rapportée par la plaignante Annick Charrette.
-Avec de l'information de Marie-Michelle Lauzon pour Noovo Info