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Si vous avez un médecin de famille, les chances sont qu'il ne s'appelle pas Kevin.
Si vous faites partie des Québécois qui ont la chance d'avoir un médecin de famille, les chances sont qu'il ne s'appelle pas Kevin.
Le sociologue Étienne Guertin-Tardif s’est attardé à ce phénomène dans le cadre de son ouvrage Pourquoi les Kevin ne deviennent pas médecins: et autres phénomènes de société expliqués qui vient d’être publié aux Éditions du Journal.
Selon les données qu’il a compilées auprès du Collège des médecins, parmi les nombreux Kevin qui sont nés dans les années 1980, on retrouve deux Kevin qui sont devenus médecins sur 1000. Chez les Antoine, ce taux atteint 14 médecins pour 1000 personnes.
En entrevue, M. Guertin-Tardif explique que ce n’est pas le prénom en tant que tel qui permet à ces jeunes hommes d’effectuer de plus longues études.
«Le prénom est le reflet du milieu social dans lequel on a grandi», explique-t-il.
«Le prénom Kevin étant fortement concentré dans les milieux populaires, donc ayant été majoritairement choisi par des mamans ou des papas qui ont une faible scolarité», ajoute-t-il.
Il nous rappelle que la corrélation entre le niveau de scolarité des parents et les probabilités que leurs enfants fassent de longues études par la suite est très forte.
«La clé de l'énigme, elle réside là», conclut-il.