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Politique

Porte-à-porte avec la cheffe libérale Dominique Anglade dans Châteauguay

Pour une rare fois dans une campagne électorale, un parti invite les journalistes à suivre son chef au cours d'une séance de porte-à-porte.

Pour une rare fois dans une campagne électorale, un parti invite les journalistes à suivre son chef au cours d'une séance de porte-à-porte.
Pour une rare fois dans une campagne électorale, un parti invite les journalistes à suivre son chef au cours d'une séance de porte-à-porte.
Patrice Bergeron
Patrice Bergeron / La Presse canadienne

La maison est proprette. Le terrain bien entretenu. La porte s'ouvre. C'est un anglophone âgé qui accueille la cheffe libérale Dominique Anglade, en train de faire du porte-à-porte dans son quartier à Châteauguay, un mardi soir.

«Vous avez tout un défi», lui lance l'homme qui dit avoir voté toute sa vie pour le Parti libéral du Québec (PLQ), et qui semble bien au fait des difficultés de la formation politique dans les sondages.

Pour une rare fois dans une campagne électorale, un parti invite les journalistes à suivre son chef au cours d'une séance de porte-à-porte.

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Toute une équipée déferle dans les rues de ce quartier de banlieue tranquille: gardes du corps, militants, journalistes et caméras, autour d'une cheffe.

«Il y a plein de caméras, c'est-tu un film, mon Dieu!» lance un gamin à bicyclette avec ses deux amis.

Le porte-à-porte constitue un exercice tout de même risqué, parce qu'on ne sait jamais si le candidat ou son chef va tomber sur un citoyen hostile ou un partisan d'une autre formation.

Mme Anglade est chanceuse: l'accueil est positif. Dans ce secteur, il y a beaucoup d'anglophones et de personnes issues de diverses communautés qui lui témoignent de la sympathie.

Châteauguay est une des circonscriptions que le PLQ veut reprendre à la Coalition avenir Québec (CAQ). C'était le bastion libéral du ministre Pierre Moreau jusqu'au scrutin de 2018, remporté par MarieChantal Chassé.

La cheffe a explicitement mentionné cette circonscription dans une liste de cibles du PLQ, avec Gatineau, Jean-Talon, Huntingdon, Sainte-Rose, etc.

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Après avoir été brièvement une ministre infortunée, Mme Chassé se retire et le PLQ voit une fenêtre pour une reconquête. Les libéraux présentent Jean-François Primeau contre la caquiste Marie-Belle Gendron.

Au cours d'un petit rassemblement de militants dans Châteauguay en début de soirée mardi, Mme Anglade et M. Primeau ont fouetté leurs troupes dans les deux langues pour convaincre les électeurs.

«On a besoin de chacun et chacune d'entre vous», a-t-elle lancé. Elle leur confie qu'elle a un attachement envers Châteauguay parce que sa mère y a enseigné pendant 17 ans.

La cheffe libérale sait que son électorat traditionnel anglophone est courtisé par le Parti conservateur du Québec (PCQ), mais aussi le Bloc Montréal de Balarama Holness, nouveau parti provincial approuvé par le Directeur général des élections.

Des membres de la communauté anglophone ont été irrités par la riposte du Parti libéral à la réforme de la Charte de la langue française adoptée par le gouvernement Legault.

Dans son discours, Mme Anglade rapporte les inquiétudes que lui a exprimées un des militants présents: «Quel est l'avenir des Québécois de langue anglaise», a-t-elle dit.

«On est tous Québécois, on ne peut pas bâtir le Québec en ignorant une partie de notre population», poursuit-elle en anglais.

«Je ne serai pas seulement la première ministre de ceux qui ont voté pour moi, je serai la première ministre de tous les Québécois», conclut-elle pour rallier ses partisans qui l'applaudissent chaleureusement.

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Patrice Bergeron
Patrice Bergeron / La Presse canadienne