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Daniel Bernard déménage en Estrie...
Le député caquiste de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, Daniel Bernard, dit être «conscient» de la «contradiction» du fait qu’il va déménager en Estrie après avoir critiqué son propre gouvernement d’avoir nommé le ministre Jean Boulet, élu en Mauricie, comme responsable de sa région. Du même souffle, il affirme qu’il y a de «bonnes chances» qu'il ne se représente pas en Abitibi-Témiscamingue en 2026.
Daniel Bernard évoque des raisons familiales pour justifier son déménagement.
«Je rassure les gens, mon bureau de comté est là. Je vais toujours être aussi présent dans le comté pour les citoyens et les entreprises. Et il ne faut pas oublier qu'à peu près 80 % de notre travail maintenant se fait beaucoup par des Teams et autres», a-t-il affirmé en mêlée de presse mardi à l’Assemblée nationale.
Questionné à savoir s’il pouvait se présenter en Estrie en 2026, le principal intéressé a affirmé: «On ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie.»
Daniel Bernard a défrayé la manchette dans les dernières semaines après avoir critiqué son propre gouvernement dans une entrevue radiophonique à l’émission «Des matins en or» de Radio-Canada.
Il avait notamment déploré qu’aucun élu de la région de l’Abitibi-Témiscamingue ne soit représenté au conseil des ministres.
«Le poids du conseil des ministres, il est au sud de la province», avait-il alors affirmé.
C’est le ministre du Travail et député de Trois-Rivières, Jean Boulet, qui est actuellement responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue en plus d’avoir la responsabilité de la Mauricie et du Nord-du-Québec.
«Je suis conscient de cette contradiction, Mais quand j'ai fait la sortie l'autre fois, ça, ce n'était pas prévu», a-t-il expliqué jeudi.
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Lors de l’entrevue à Radio-Canada, M. Bernard a aussi indiqué qu’il était favorable au maintien des agences de placement en santé en raison du manque de personnel dans sa région et a critiqué le fait que le gouvernement réservait les blocs d’énergie d’Hydro-Québec pour le sud de la province.
La semaine dernière, le député de Rouyn-Noranda–Témiscamingue a dû faire acte de contrition.
«Il s’est excusé. Donc, j’accepte ses excuses. On tourne la page», avait dit le premier ministre François Legault.
Avant de porter les couleurs de la Coalition avenir Québec dans Rouyn-Noranda–Témiscamingue, Daniel Bernard a été député libéral de la même circonscription.
Les prochaines élections provinciales auront lieu en octobre 2026.
Élue sous la bannière solidaire en 2018 dans Rouyn-Noranda--Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien a perdu face à Daniel Bernard lors des dernières élections en 2022.
Elle trouve donc frustrante l'annonce du déménagement du député. `Quand j'ai vu la nouvelle, ç'a reviré quelque chose dans la plaie', a-t-elle dit en entrevue avec La Presse Canadienne mardi.
«C'est ça qui est fâchant, c'est qu'il était insatisfait. Il ne s'est pas représenté avec les libéraux, donc il s'est dit: "Je vais aller avec la CAQ". Mais il n'est pas plus satisfait des réalisations de ce gouvernement-là. Puis là, finalement, il déménage. Mais à la limite, qu'il devienne indépendant, qu'ils fassent un vrai geste de rupture. Il aurait des couilles! Mais ce n'est pas ça qui se passe», lance-t-elle.
Malgré ces critiques envers le député caquiste, Émilise Lessard-Therrien indique ne pas avoir l'intention de faire un retour en politique en 2026.