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Politique

«Pas un sou» aux universités pour «subventionner l'antisémitisme», dit Poilievre

M. Poilievre réagissait aux propos d'un candidat de son parti.

Le chef conservateur Pierre Poilievre salue les candidats locaux du Parti conservateur du Canada après avoir fait une halte électorale à Surrey, en Colombie-Britannique, le dimanche 20 avril 2025.
Le chef conservateur Pierre Poilievre salue les candidats locaux du Parti conservateur du Canada après avoir fait une halte électorale à Surrey, en Colombie-Britannique, le dimanche 20 avril 2025.

Source

La Presse canadienne
La Presse canadienne

Appelé à dire s'il souscrivait aux propos de l'un de ses candidats sur un «définancement» des universités, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a déclaré qu'il n'y aurait «pas un sou» de son gouvernement pour «subventionner l'antisémitisme».

L’avocat Neil Oberman, qui se présente pour les conservateurs dans la circonscription de Mont-Royal, dans l'ouest de Montréal, a affirmé que les universités devraient faire le «ménage» avant d'obtenir «un sou» de la part d'Ottawa, dans une entrevue publiée le 8 avril par le média anglophone Jewish News Syndicate (JNS), dont a d'abord fait état Radio-Canada.

Le candidat disait ainsi vouloir couper dans le financement des universités qui n’en font pas assez pour combattre l’antisémitisme sur leurs campus.

M. Oberman est notamment connu pour avoir obtenu en septembre des injonctions contre des manifestations à l'Université Concordia.

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Faisant campagne dimanche à Surrey, en Colombie-Britannique, M. Poilievre s'est fait demander par un journaliste s'il était d'accord avec les propos de son candidat.

«On ne devrait jamais donner notre argent pour subventionner l'antisémitisme, je trouve ça aberrant que des universités ont gardé en place pour longtemps des profs antisémites», a affirmé le chef conservateur, allant même jusqu'à dire que des «programmes font la promotion de la haine contre les juifs».

«Donc je peux vous assurer qu'il ne va pas y avoir un sou de mon gouvernement pour subventionner l'antisémitisme», a-t-il ajouté.

Le chef conservateur a poursuivi en disant que l'«extrémisme qu'on voit dans nos rues, l'harcèlement des juifs canadiens, les attaques terroristes contre les synagogues, c'est dégoûtant». 

«On ne va jamais permettre que l'argent des contribuables canadiens subventionne la haine contre les juifs ou n'importe quel autre groupe ici au Canada», a affirmé M. Poilievre. 

Il a dit avoir un message pour «ces personnes qui font ces violences»: «On peut avoir des opinions différentes par rapport aux affaires étrangères, mais la violence et la haine contre les autres Canadiens, ce n'est pas acceptable. Laissez la violence et les conflits à la porte si vous venez au Canada, c'est ça la vie, c'est ça le Canada.»

Autre annonce sur l'inflation

Le chef conservateur a lancé la journée dans une épicerie de Surrey, en Colombie-Britannique, par une autre annonce sur l'inflation.

Soutenant qu'une diminution des dépenses publiques atténuerait l'inflation, M. Poilievre a déclaré qu'un gouvernement conservateur réduirait de 10 milliards $ le budget annuel d'Ottawa consacré aux consultants.

«L'inflation survient lorsque les gouvernements dépensent de l'argent qu'ils n'ont pas et impriment de l'argent», a-t-il soutenu.

Statistique Canada a rapporté mardi que l'inflation annuelle a légèrement ralenti pour s'établir à 2,3 % à l'échelle du pays en mars, tandis que les prix des aliments ont augmenté de 3,2 % sur un an.

M. Poilievre a également critiqué le cadre financier du programme électoral des libéraux, dévoilé samedi, qui propose 129 milliards $ de nouvelles dépenses au cours des quatre prochaines années, en plus des engagements existants. 

Avec seulement huit jours à faire à la campagne électorale, M. Poilievre n'a pas encore dévoilé son propre cadre financier.

Le chef libéral Mark Carney a présenté son programme comme un investissement visant à rendre le Canada plus autonome en réponse à la guerre commerciale avec les États-Unis.

Dimanche, M. Poilievre a accusé M. Carney d'avoir «imprimé de la monnaie» pendant son mandat de gouverneur de la Banque d'Angleterre et l'a tenu responsable de la récente flambée d'inflation dans ce pays.

M. Carney a dirigé la Banque d'Angleterre de 2013 à 2020 et n'a joué qu'un rôle mineur dans la réponse du pays à la pandémie de COVID-19. L'inflation a bondi au Canada et au Royaume-Uni pendant la période de reprise post-pandémie et a atteint un sommet dans les deux pays en 2022.

Le gel sur les armes de poing

M. Poilievre n'a pas répondu directement dimanche lorsqu'on lui a demandé s'il maintiendrait le gel national sur l'achat ou le transfert d'armes de poing, instauré par le gouvernement libéral en 2022.

Il a affirmé que les armes de poing présentes dans les rues canadiennes provenaient en grande partie des États-Unis et a déclaré qu'il sévirait contre les trafiquants d'armes à feu afin de lutter contre la violence liée aux armes de poing.

La possession d'une arme de poing enregistrée achetée avant le gel demeure légale au Canada, tandis que ces armes ne peuvent être transférées légalement qu'entre certaines entreprises et personnes exemptées.

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La Presse canadienne
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