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Politique

Nouvelle promesse de baisse d'impôt au jour 2 de la campagne

Tout ce qu'il faut savoir sur la deuxième journée de campagne électorale.

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La Presse canadienne
La Presse canadienne

Après le Parti libéral du Canada, les conservateurs ont promis à leur tour une baisse d'impôt — qui se veut plus importante que celle de leurs adversaires libéraux  — s'ils forment le prochain gouvernement. 

Au deuxième jour de la campagne électorale fédérale, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, s'est engagé à abaisser de 2,25 points de pourcentage la tranche d'imposition la plus basse, qui passerait alors de 15 à 12,75 %. 

De passage à Brampton, en Ontario, lundi, il a expliqué que cette mesure sera financée en allégeant la bureaucratie fédérale.

Selon le parti, cet allégement fiscal permettrait aux Canadiens gagnant 57 000 $ par année d'économiser 900 $. Pour une famille à deux revenus, cela monterait à 1800 $ d'économies.

La veille, le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Mark Carney, a aussi promis une réduction d'impôt. Dans son cas, il suggère une diminution d'un point de pourcentage de la tranche d'imposition la plus basse, qui, selon lui, permettrait aux familles à deux revenus d'économiser jusqu'à 825 $ par année.

Bloquistes et néo-démocrates se sont montrés critiques face à ces propositions fiscales. 

Le chef du Bloc québécois (BQ), Yves-François Blanchet, a parlé de «promesses impossibles». Il a réclamé du PLC et du PCC de dévoiler rapidement leurs cadres financiers, se questionnant sur la manière dont ses adversaires arriveront à amortir ces mesures qui priveraient l'État fédéral de certains revenus. 

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, estime que le plan fiscal de MM. Poilievre et Carney «aide les millionnaires plus que M. et Mme Tout-le-monde». 

M. Singh a déploré que ces propositions permettraient à une personne gagnant 500 000 $ de recevoir le même montant que quelqu'un qui gagne 40 000 $. 

Logements et menaces commerciales

Le chef néo-démocrate était à Montréal, lundi matin, où il a promis de construire 100 000 logements à loyer contrôlé, en utilisant des terrains fédéraux, d’ici 2035. Il s'agit de la première étape de son plan visant à atteindre la cible de six millions de nouveaux logements au pays à terme.

Selon M. Singh, la question de l'urne dans cette élection est «qui va se battre pour vous, pas pour les géants immobiliers, pas pour les riches investisseurs, pas pour les grands développeurs, mais pour vous?», semblant vouloir mettre au second rang l'enjeu des relations canado-américaines qui plane sur cette campagne électorale. 

Le dirigeant bloquiste a plutôt misé sur un engagement lié aux menaces commerciales de l'administration Trump. Il a suggéré de déposer un projet de loi pour que le gouvernement canadien adopte des «mesures miroir» au «Buy American Act», qui favorise l'achat de produits américains par le gouvernement des États-Unis.

Le projet de loi encadrerait l'octroi des contrats et des subventions, afin qu'il y ait «une garantie de contenu québécois et de contenu canadien dans les biens et les services ainsi achetés». Comme aux États-Unis, il y aurait des critères et des exceptions.

Pour sa part, Mark Carney n'a annoncé aucune nouvelle promesse au cours de la deuxième journée de campagne. Le chef libéral a visité Gander, à Terre-Neuve-Labrador, pour marteler son message voulant qu'il soit l'homme de la situation pour faire face au climat tendu entre Ottawa et Washington.

La communauté de Gander représente un emplacement symbolique des relations canado-américaines, ayant accueilli des voyageurs dont les vols étaient détournés dans la foulée de l'attentat du 11 septembre 2001 ayant frappé les États-Unis.

Pas de second débat en français

La deuxième journée de campagne de M. Carney a surtout été marquée par l'annonce de sa non-participation à l'émission «Face-à-Face», de TVA, sonnant le glas de ce second débat en français. 

Le PCC, le NPD et le BQ avaient signalé leur intention d'être présents en acceptant de débourser chacun le montant de 75 000 $ demandé par le Groupe TVA. Le réseau de télévision avait prévenu que, pour avoir lieu, toutes les formations politiques devaient débourser cette somme. 

Conservateurs, bloquistes et néo-démocrates ont vivement déploré la décision des libéraux de ne pas prendre part à cette joute oratoire. 

M. Carney participera toutefois aux deux débats organisés par la Commission des débats des chefs. Le premier aura lieu en français le 16 avril et sera diffusé à compter de 20 heures sur les ondes de Radio-Canada, en plus d'être disponible pour diffusion gratuitement aux autres médias, réseaux et plateformes.

Le second aura lieu en anglais le 17 avril. Il sera quant à lui produit par CBC, le pendant anglophone de Radio-Canada, et sera diffusé à 19 heures.

Les deux joutes oratoires se tiendront dans les studios montréalais de Radio-Canada. 

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La Presse canadienne
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