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International

Nétanyahou rejette un cessez-le-feu à Gaza, en route vers «une victoire absolue»

«Se plier aux exigences délirantes du Hamas que nous avons entendues aujourd'hui non seulement ne conduira pas à la libération des captifs, mais invitera à un nouveau massacre.»

Benjamin Nétanyahou (à l'avant-plan), premier ministre d'Israël, à Jérusalem le 5 février 2024.
Benjamin Nétanyahou (à l'avant-plan), premier ministre d'Israël, à Jérusalem le 5 février 2024.

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Associated Press
Associated Press

Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a rejeté mercredi les conditions du Hamas pour un cessez-le-feu et un accord de libération d'otages, les qualifiant de «délirantes» et critiquant sévèrement tout accord qui laisserait au groupe militant le contrôle total ou partiel de la bande de Gaza à l'issue de la guerre.

Il s'est engagé à poursuivre la guerre d'Israël contre le Hamas, qui en est à son cinquième mois, jusqu'à ce qu'il remporte une «victoire absolue».

M. Nétanyahou a fait ces commentaires peu après avoir rencontré le secrétaire d'État américain en visite, Antony Blinken, qui a parcouru la région dans l'espoir de parvenir à un accord de cessez-le-feu.

«Se plier aux exigences délirantes du Hamas que nous avons entendues aujourd'hui non seulement ne conduira pas à la libération des captifs, mais invitera à un nouveau massacre», a déclaré M. Nétanyahou lors d'une conférence de presse télévisée nationale dans la soirée.

«Nous sommes sur la voie d'une victoire absolue», a-t-il avancé, ajoutant que l'opération durerait des mois, et non des années.

«Il n'y a pas d'autre solution.»
- Benjamin Nétanyahou, premier ministre d'Israël

Il a exclu tout arrangement qui laisserait au Hamas le contrôle d'une partie de la bande de Gaza. Il a également déclaré qu'Israël était la «seule puissance» capable de garantir la sécurité à long terme.

Auparavant, M. Blinken avait déclaré qu'il restait «beaucoup de travail» à accomplir pour combler le fossé entre Israël et le Hamas sur les conditions d'un éventuel accord. Il devait tenir sa propre conférence de presse plus tard dans la journée de mercredi.

Le Hamas a présenté un plan détaillé en trois phases qui se déroulera sur quatre mois et demi, en réponse à une proposition élaborée par les États-Unis, Israël, le Qatar et l'Égypte. Ce plan prévoit la libération de tous les otages en échange de centaines de Palestiniens emprisonnés par Israël, dont des militants de haut rang, et de la fin de la guerre.

Israël a fait de la destruction des capacités gouvernementales et militaires du Hamas l'un de ses objectifs de guerre, et la proposition du Hamas le laisserait effectivement au pouvoir à Gaza et lui permettrait de reconstruire ses capacités militaires.

Le président américain Joe Biden a déclaré que les exigences du Hamas étaient «un peu excessives», mais que les négociations se poursuivraient.

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La majorité de la population de Gaza chassée

Les combats les plus meurtriers de l'histoire du conflit israélo-palestinien ont tué plus de 27 000 Palestiniens, rasé des quartiers entiers, chassé la grande majorité de la population de Gaza de son foyer et poussé un quart de la population à la famine.

Dans toute la région, des groupes militants soutenus par l'Iran ont mené des attaques, principalement contre des cibles américaines et israéliennes, en solidarité avec les Palestiniens, s'attirant des représailles alors que le risque d'un conflit plus large s'accroît.

Israël reste profondément ébranlé par l'attaque du 7 octobre, au cours de laquelle des militants du Hamas ont fait irruption dans les défenses du pays et se sont déchaînés dans le sud d'Israël, tuant quelque 1200 personnes, pour la plupart des civils, et en enlevant environ 250, dont la moitié environ sont toujours en captivité à Gaza.

M. Blinken, qui en est à sa cinquième visite dans la région depuis le début de la guerre, tente de faire avancer les négociations sur le cessez-le-feu tout en faisant pression pour un règlement plus large de l'après-guerre dans lequel l'Arabie saoudite normaliserait ses relations avec Israël en échange d'une «voie claire, crédible et limitée dans le temps vers la création d'un État palestinien».

Mais M. Nétanyahou, de plus en plus impopulaire, est opposé à la création d'un État palestinien, et la coalition gouvernementale qu'il dirige pourrait s'effondrer s'il est perçu comme faisant trop de concessions.

«Il y a beaucoup de travail à faire, mais nous sommes très concentrés sur ce travail», a déclaré M. Blinken au président cérémoniel d'Israël, Isaac Herzog.

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Associated Press
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