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L'amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de l'expertise des professionnelles en soins sont au cœur des négociations.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) souligne lundi le 500e jour depuis l'expiration de la convention collective de ses membres et exhorte le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) à dénouer l'impasse «plutôt que de se plaindre de négociations difficiles».
«Le premier ministre a répété plusieurs fois que les négociations avec la FIQ sont "très, très difficiles". Ces propos sont déconnectés de la réalité et insultants pour nos professionnelles en soins. Plutôt que de détourner l'attention en se plaignant des négociations, M. Legault devrait reconnaître ces défis et s'employer à les résoudre», a affirmé lundi Julie Bouchard, présidente de la FIQ, dans un communiqué acheminé aux médias.
La FIQ représente environ 80 000 professionelles en soin - majoritairement des femmes - soit des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et des perfusionnistes cliniques.
Dans ce même communiqué, Mme Bouchard affirme que les syndiquées sont actuellement «mobilisées et déterminées à utiliser tous les moyens de pression nécessaires pour faire entendre leur colère.»
La FIQ annonçait déjà en juillet dernier son intention d'hausser le ton dans ses moyens de pression alors qu'elle constatait une impasse dans ses négociations avec Québec. Elle affirmait alors envisager de recourir de nouveau à des moyens de pression plus lourds, incluant la grève, dès le mois de septembre.
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L'amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de l'expertise des professionnelles en soins sont au cœur des négociations.
«Nous sommes à un point critique, comme en témoigne l'actualité estivale qui foisonne d'histoires illustrant la dégradation des conditions de travail de nos membres. Celles-ci travaillent sans relâche, souvent dans des contextes difficiles et avec des ressources insuffisantes ou inadaptées», a exprimé Mme Bouchard.
Par exemple, Québec aurait plusieurs demandes en ce qui concerne la «flexibilité» attendue des infirmières. Les employeurs veulent pouvoir déplacer les infirmières d'unité de soin, voire d'établissement, pour répondre aux besoins. Ce système déplait aux infirmières qui le voient comme un rejet de leur expertise, «comme si elles étaient traitées comme des pions interchangeables.»
La FIQ dispose déjà d'un mandat de grève. Ses membres avaient débrayé durant quelques jours en novembre et en décembre 2023. Le même mandat de grève pourrait donc être réactivé dès la rentrée de septembre.
En juillet, le cabinet de la présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel a maintenu que «la négociation se poursuit avec la FIQ et va se poursuivre cet été; nos équipes sont disponibles en tout temps».
Le Conseil du trésor ajoute que «des ajustements sont possibles» avec la FIQ, mais «le cadre financier et nos objectifs demeurent les mêmes».
La FIQ représente plus de 90 % des infirmières dans l'ensemble du Québec.
Avec des informations de La Presse canadienne.