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La question du mode de scrutin au Québec a fait un retour dans l'actualité jeudi matin alors que le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon participait à un point de presse à la suite d'une rencontre avec le maire de Québec, Bruno Marchand.
La question du mode de scrutin au Québec a fait un retour dans l'actualité jeudi matin alors que le chef du Parti québécois Paul Saint-Pierre Plamondon participait à un point de presse à la suite d'une rencontre avec le maire de Québec, Bruno Marchand.
Le mode actuel de scrutin au Québec pose problème pour plusieurs partis et pour plusieurs partisans et militants par rapport à la représentation à l'Assemblée nationale.
Paul Saint-Pierre Plamondon reconnaît ce problème et a déjà pris des engagements pour réformer le mode de scrutin au Québec advenant l'élection du PQ le 3 octobre prochain.
Il est d'avis que tout le monde a droit à une voix à l'Assemblée nationale.
«Comme vous le savez, j'ai très peu en commun avec les conservateurs sur le plan des idées, mais je pense que si un parti obtient 15% dans les sondages, il mérite d'être entendu à l'Assemblée nationale, il mérite un espace. Sinon, ce n'est pas légitime. Même quand nous ne sommes pas d'accord, un parti qui représente la voix de plusieurs citoyens doit être entendu et obtenir son espace à l'Assemblée nationale», a-t-il affirmé lors du point de presse.
«Il y a un vieux dicton qui dit que si des voix ne se font pas entendre dans le parlement, là où des choses se décident, elles se font souvent entendre dans la rue.»
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Ceci dit, Paul St-Pierre Plamondon ne craint pas de soulèvement au Québec à la suite du dévoilement des résultats de l'élection provinciale du 3 octobre.
Le chef du PQ craint plutôt une démobilisation des Québécois et des Québécoises.
«Ce que je crains le plus ce sont des taux de participation comme en Ontario à l'élection générale à 43%, ce n'est plus une démocratie. Quand il y a des résultats injustes par rapport aux intentions de vote, quand il y a le potentiel d'avoir des voix qui ne se font pas entendre alors qu'elles existent dans la société, je pense que l'enjeu principal c'est la démobilisation, donc des gens qui n'écoutent plus et qui ne participent plus. C'est très mauvais pour notre tissu social parce que ce sont aussi des liens qui ne se font plus», affirme M. St-Pierre Plamondon.
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Bien que le PQ souhaite évidemment être à la tête du Québec, le chef péquiste est conscient qu'il ne sera pas le premier choix, mais invite les gens à se mobiliser pour élire une forte opposition.
«On invite les gens à faire du PQ leur premier choix pour avoir une opposition officielle forte et constructive. Et je pense que les gens entendent ce message-là. Le message est bien reçu parce que les gens ont intérêt à ce qui est des oppositions fortes et à ce qui est une collaboration entre des points de vue différents à l'Assemblée nationale».
Le premier ministre François Legault avait affirmé là aussi que la réforme du mode de scrutin n'était vraiment pas la priorité des citoyens et qu'il ne sentait pas d'appétit des Québécois pour une telle réforme, à l'exception de quelques «intellectuels».
Plus tard dans la journée de jeudi, M. Legault a ouvert la porte «à long terme» à l'adoption du scrutin proportionnel. Il a toutefois dit que le scrutin uninominal à un tour, qui favorise la Coalition avenir Québec (CAQ), avait ses avantages.
Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, estime que M. Legault déploie les arguments de quelqu'un qui profite du système. «Donc quand le système fait ton affaire, tu le défends. C'est ce que fait François Legault.»
Un récent sondage Léger évoque un appui de 15 % pour les conservateurs. La récolte du parti d'Éric Duhaime risque d'être grandement inférieure à leur appui populaire. Il est même possible que la formation ne parvienne pas à faire élire de députés.
Pour sa part, M. Duhaime ne s'engage pas à appuyer l'adoption d'un mode de scrutin proportionnel, même s'il estime que le système actuel crée des distorsions. «Je vais essayer de faire le contraire des autres, c'est-à-dire que je ne le promettrai pas, puis je vais le faire. Plutôt que de le promettre, puis de ne pas le faire», avait-il dit il y a quelques jours.
Même si le chef du PQ affirme qu'il est impossible que la formation souverainiste ne recueille que deux députés sur 125 sièges tandis «qu'il est le seul parti qui monte», la répartition du vote de la formation souverainiste pourrait amener un scénario où la formation est presque rayée de la carte, malgré un soutien populaire avoisinant les 15 %, selon les plus récents sondages.
Questionné sur le sujet, M. St-Pierre Plamondon ne croit pas que la proportionnelle réduirait les chances d'obtenir un nombre de députés suffisant pour enclencher un processus référendaire. «C'est vrai que c'est un système qui demande davantage de collaboration et d'arrimage avec les autres partis, mais ce n'est pas une mauvaise chose.»
Concernant sa rencontre avec le maire de Québec, Paul St-Pierre Plamondon en ressort pleinement satisfait.
«Excellente rencontre avec M. Marchand, nous avons eu du plaisir à discuter de plusieurs enjeux. Surtout nous avons plusieurs points en commun dans la façon de concevoir la politique, je crois. Une politique constructive, une volonté de faire avancer des projets. Nous avons parlé de plusieurs questions sociales dont l'itinérance dans le cadre desquelles on s'entendait sur l'importance de l'être humain, de s'occuper des gens, d'être humaniste en politique. Évidemment nous avons fait le tour de plusieurs questions, dont les ponts, le transport et l'environnement», affirme le chef du PQ.
Avec de l'information de La Presse canadienne