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Justice

Le juge donne ses directives au jury au procès de Randy Tshilumba

Les jurés doivent déterminer l’état d’esprit de l’accusé au moment du meurtre.

Randy Tshilumba
Randy Tshilumba
/ Noovo Info

Le juge de la Cour supérieure du Québec, Alexandre Bien-Aimé, a donné ses directives au jury, vendredi matin, dans le cadre du procès de Randy Tshilumba, accusé du meurtre prémédité de Clémence Beaulieu-Patry dans un supermarché Maxi du quartier Saint-Michel à Montréal, en avril 2016. En après-midi, les jurés ont été envoyés en délibération.

Le juge a commencé par rappeler les règles de droit que les 12 jurés devront suivre durant leurs délibérations en vue de rendre leur verdict.

Le magistrat est ensuite revenu sur différents éléments entendus lors des témoignages.

Le jury sera séquestré à l’hôtel et ne pourra pas retourner à la maison, contrairement à durant le procès. Les jurés ne pourront pas non plus avoir accès à leur téléphone cellulaire afin d’éviter tout contact extérieur.

 

La question principale de ce procès n’est pas si Randy Tshilumba a tué Clémence Beaulieu-Patry, puisque les parties ont admis qu’il a causé la mort de la jeune femme.

Les jurés doivent plutôt déterminer l’état d’esprit de l’accusé, soit, ce qu’il avait en tête au moment de poignarder la victime et la préméditation alléguée, à savoir s’il avait planifié de commettre le meurtre.

Le jury devra donc trancher entre quatre verdicts, soit non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux, meurtre au premier degré, meurtre au deuxième degré ou homicide involontaire.

Afin d’en arriver à un verdict unanime, le jury aura accès aux éléments de preuve présentés durant le procès, dont les pièces à conviction. Il pourra les analyser, réécouter des témoignages et, au besoin, poser des questions au juge.

Rappel des faits

Le soir du drame, le 10 avril 2016, Clémence Beaulieu-Patry âgée de 20 ans, avait accepté de prolonger son quart de travail d’une heure au supermarché pour dépanner sa gérante.

Randy Tshilumba, un ex-camarade de classe du secondaire que la victime connaissait à peine, est entré vers 20h30.

Il l’a poignardé à 20 reprises avec un couteau de chasse, dans la section des vêtements du magasin. Il portait des gants.

Selon la Couronne, l’accusé s’est par la suite sauvé et se serait caché dans les toilettes des femmes d’un Tim Hortons jusqu’aux petites heures du matin, où il aurait changé ses vêtements.

Il se serait ensuite rendu en autobus à son Cégep (André-Laurendeau) pour cacher son arme et ses vêtements souillés dans un casier.

Selon la poursuite, Randy Tshilumba avait développé un intérêt pour Clémence Beaulieu-Patry.

Dans les semaines précédant le drame, l’accusé s’était rendu à l’épicerie à trois reprises, sans rien acheter.

Il aurait même demandé à la victime son numéro de téléphone dans l’espoir d’avoir un rendez-vous avec elle, ce qu’elle a refusé.

Rappelons qu’il s’agit du deuxième procès de Randy Thsilumba.

En collaboration avec Laurie Gervais pour Noovo Info