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La mise en place du service de la SQ vient après que Legault ait eu des discussions avec la SQ pour que le service se rende disponible pour tous les candidat(e)s qui ne se sentent pas en sécurité.
François Legault a relaté que la Sûreté du Québec (SQ) a rendu disponible une ligne téléphonique ouverte en permanence pour la durée des élections pour les candidats de tous les partis en lice dans la campagne électorale provinciale 2022 en cas de menace.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) et premier ministre sortant a fait cette déclaration lors d’un point de presse dans le cadre du sixième jour de campagne, à Lévis. M. Legault était en compagnie de son candidat dans la circonscription, Bernard Drainville.
La SQ a précisé auprès de Noovo Info que ce mandat s'opérère au niveau provincial. Ainsi, par exemple, une enquête demandée sur le territoire du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sera tout de même saisie par la SQ.
«Les candidats ont reçu la procédure et s'ils se sentent menacés, ils ont un numéro et un courriel. Par contre, si la menace est immédiate, c'est le 911!», insiste SQ.#noovoinfo
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) September 2, 2022
La veille, le premier ministre sortant lançait un appel au calme en plus de demander l’aide de la SQ alors que des candidats ont fait l’objet de menaces «sérieuses» dans les derniers jours.
La mise en place du service de la SQ vient après que Legault ait eu des discussions avec la police pour que le service soit rendu disponible pour tous les candidat(e)s qui ne se sentent pas en sécurité.
La candidate libérale dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a révélé cette semaine avoir reçu des menaces de mort. «L’individu a commencé à appeler à mon poste de quartier et à d’autres postes de police pour faire des menaces. Il a aussi laissé des messages vocaux à mon collègue Enrico Ciccone par rapport à mon décès, à ma mort». Notons que les bureaux de M. Ciccone ont également été cambriolés cette semaine.
Par ailleurs, le candidat caquiste Sylvain Lévesque, qui se présente dans Chauveau, soit la même circonscription où se présente le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a porté plainte à la police après s’être senti menacé par la publication d’une photo de son affiche électorale recouverte de sang sur les réseaux sociaux.
Éric Duhaime @E_Duhaime disait n'avoir pas reçu de détails sur la ligne de sécurité, ce matin.
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) September 2, 2022
La nouvelle mesure s'applique à lui et ses candidats aussi, confirme la SQ.#noovoinfo #pcq https://t.co/uydfOXQU9w
Le candidat de la CAQ Éric Lefebvre a fait savoir que son équipe a vécu de l'intimidation tout récemment. Il explique que son chauffeur, qui était seul à bord du véhicule lettré et abordant une photo du M. Lefebvre, était en route pour aller le chercher lorsqu'une camionnette l'a coupé délibérément.
Selon le récit du caquiste, la camionnette tentait de faire dévider la voiture de la route. «Je vous dis, ce sont des choses qui ne me sont jamais arrivées en campagne électorale», mentionne-t-il. Le candidat ajoute qu'il a vu l'une de ses pancartes marquée d'une croix gammée. «Je n'ai jamais eu de croix gammées dans mon visage en trois campagnes électorales», assure le politicien.
«Je dois vous dire, il y a un sentiment qui commence à monter en moi que je n'ai jamais vécu. [...] Il y a clairement une forme d'intimidation qui est inacceptable», dénonce M. Lefebvre
Plus tard, le porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a été invité à réagir aux propos du chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, affirmant ne pas avoir besoin de sécurité puisque `le peuple est derrière lui'. M. Duhaime a également accusé Marwah Rizqy d'avoir franchi une ligne à ne pas franchir.
M. Nadeau-Dubois dit qu'il tente de «ne pas faire de politique avec cela», soulignant que M. Duhaime a fait un autre choix. «J'aimerais qu'on parle plus des enjeux de fonds et moins des déclarations controversées de l'équipe Duhaime», déplore-t-il.
Malgré la création du numéro de téléphone, qui est le même pour tous les candidats, la SQ ne semble pas avoir reçu de directives distinctes pour enquêter sur les signalements.
Pour toutes demandes urgentes qui nécessitent une intervention immédiate, les candidats doivent composer le 9-1-1. Pour les signalements, ils sont invités à utiliser le numéro qui leur a été donné vendredi matin.
«On a juste eu des instructions comme quoi on leur a fourni un numéro de téléphone distinct pour rapporter les événements», indique un porte-parole, Stéphane Tremblay.
Il poursuit en disant que des «démarches seront faites, selon l'appel», par exemple s'il s'agit de menaces ou des méfaits. «Ça va se mettre en branle comme cela se fait déjà'» dit-il.
Avec l'information d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info et de la Presse canadienne.